Clivage de représentations, Nathalie Auger, 2013, école, langues, difficulté scolaire, définition, représentation, Krieg, Bouchard, système éducatif, difficulté linguistique, conception didactiques officielles, langue familiale, contexte sociolinguiste, compétences écrites, orales, exclusion sociale, niveau hétérogène, réussite, stigmatisation, apprentissage, parents, travaux scientifiques
L'article de Nathalie Auger traite des différentes représentations inhérentes aux définitions de la difficulté scolaire engendrée par le système éducatif et rencontrée en matière de langue ou de langues.
[...] Continuum/clivage de représentations dans les définitions de la difficulté scolaire en matière de langue(s), Nathalie Auger (2013) - École et langues Difficulté scolaire et linguistique : différentes représentations L'article de Nathalie Auger traite des différentes représentations inhérentes aux définitions de la difficulté scolaire engendrée par le système éducatif et rencontrée en matière de langue ou de langues. La définition de Krieg sur la difficulté scolaire est la plus représentative et se traduit le plus souvent par des notions de « volonté » ou d'« imitation ». [...]
[...] Dans les deux cas, les écoles étaient des ZEP. Majoritairement, les trois acteurs ont identifié que le statut des langues existant en dehors de l'École est la cause de la difficulté scolaire, les normes attendues à l'École n'étant pas celles pratiquées en dehors de l'École. La langue pratiquée en dehors de l'école est la langue familiale, voire familière, en raison d'un contexte socioéconomique défavorisé qui ne permet pas une maîtrise du langage soutenu. Cette conception est appelée « puriste » chez les sociolinguistes : est qualifié de langue ce qui est officiellement reconnu comme étant une langue et qui est dotée de normes écrites, grammaticales notamment. [...]
[...] ) enferme les élèves, les parents et les enseignants dans des représentations qui vont à l'encontre des apprentissages. Chacun des trois acteurs se sent alors en insécurité. Se représenter les langues des élèves comme des langues ressources est un biais de partenariat pour un sentiment de sécurité et partant de réussite, pour chacun. Cette étude, accessible parce que clairement démontrée, définie et exemplifiée, prenant appui sur un nombre conséquent de travaux scientifiques, permet aux acteurs de repenser la difficulté scolaire en matière de langue(s), en modifiant les représentations contre-productives en termes d'apprentissage que chacun se fait, a priori, sur la question. [...]
[...] Il vaut donc mieux privilégier les notions de « compétences en cours d'acquisition », « en construction », que d'échec sur un apprentissage : inconsciemment, chacun des trois acteurs permet alors l'accès, encore possible, à la réussite (Goffman). Cette représentation inconsciente inhibe également les filles en matière de réussite dans certaines disciplines dites, à tort, masculines, comme les sciences par exemple, point que Nathalie Auger n'évoque pas. Or, l'écart des représentations entre filles et garçons en matière de langue(s) aurait été intéressant. [...]
[...] Son corollaire est que la pratique de la langue familiale par l'élève engendre une insécurité linguistique de l'enseignant qui, lui, ne maîtrise pas ou moins bien la langue maternelle de son élève. Cette insécurité trouve également sa source dans le manque de formation en langues, notamment chez les enseignants du premier degré. La représentation de la difficulté scolaire en fait un antonyme de la réussite scolaire, souvent associée au concept d'imitation, de reproduction, alors que l'invention peut permettre le succès linguistique. [...]
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