Comprendre l'échec scolaire, Stéphane Bonnery, rapport au savoir, léchec scolaire, école, élève
On peut avoir à faire à 2 niveaux : celui des taches ponctuelles et deuxième niveau celui des savoirs eux-mêmes. Soit on peut prendre une discipline donnée, soit le savoir en général, au niveau des taches ponctuelles et au niveau du savoir de l'apprendre.
Pour le dire autrement, on voit un niveau, au niveau des situations d'apprentissage et un niveau qui serait extérieur à ces situations. Ce que montrent les auteurs, c'est que pour les élèves les plus en difficultés, on va retrouver un centrage sur le niveau des taches ponctuelles. Qui fait référence aux situations d'apprentissages elles-mêmes, plutôt qu'au contenu du savoir. Ce qui ressort de leur bilan de savoir c'est la référence à des situations d'apprentissage, aux relations avec l'enseignant pour ces élèves-là, apprendre c'est écouter, faire ce que dit l'enseignant, alors que pour les élèves plutôt en réussite, apprendre, la lecture qu'ils vont faire, dans leur bilan de savoir on va voir plus une centration sur les savoirs eux-mêmes, ils vont faire des références à des contenus d'apprentissage identifiable. D'une certaine manière ils font une distinction entre le savoir et la situation dans laquelle il est enseigné. Apprendre ce n'est pas seulement écouter l'enseignant c'est aussi apprendre des choses identifiables.
[...] Tout d'abord, c'est lié à un rapport à l'enseignant que mettent en œuvre les élèves que Stéphane Bonnery a suivi. Parce que le lien entre les deux, c'est que ces exigences scolaires, sont perçu par les élèves comme dépendant de la personne qui les exposent et de même les verdicts scolaire (les mauvaises notes) sont liés à la personne qui les donne et sa rejoint ce qu'à démontrer Charlot Bautier et Rochex, qui avaient identifié, dans leur bilan de savoir, des différences entre le rapport à l'enseignant en fonction des élèves. [...]
[...] Donc l'exercice est de colorier une carte, reporter les symboles de la légende sur la carte pour colorier les paliers d'attitudes avec une couleur correspondante. Ce qu'observe Stephan Baudéri, c'est qu'un élève qu'il observe, s'applique à colorier la carte comme il faut (attitude de conformité), il vérifier qu'il colorier bien la bonne couleur, sans saisir que l'enjeu de cette séance là c'est de savoir symboliser, savoir reporter une légende sur une carte et du coup, en posant des questions, et écoutant les réponse à ses questions et à celles des autres élèves, il finit par arriver à découper, décomposer la consigne générale en petites taches, taches de niveaux différents qui correspond à ici, on colorie de telle couleur Donc au final, l'élève est parvenu à bien colorier sa carte. [...]
[...] Comment on constitue cette attitude de résistance ? Ces élèves-là se sentent traité injustement, ils ont dans un premier temps travaillé et n'ont pas été gratifié, n'ont pas eu de bonnes notes, donc ils éprouvent un fort sentiment d'injustice, injustice qu'ils n'attribuent pas à l'institution, au fonctionnement social en général, mais ils l'attribuent aux personnes, aux enseignants qui ne les aiment pas, qui ne leur donnent pas les bonnes indications. Exemple de l'élève qui à rater sa carte de relief : il pense que l'enseignant a dit sur quel carte allait porté le contrôle à ceux qui ont réussi, donc il pense que l'enseignant a des chouchous. [...]
[...] Enfin, il a analysé les productions des élèves, en regardant leurs copies, leurs cahiers, en analysant les documents pédagogiques dont se servaient les enseignants. Il a utilisé différentes méthodes d'enquête mais l'observation est une méthode assez centrale dans ces différentes analyses ; ces enquêtes lui ont permis de produire des données qu'il a analysées et ces analyses ont mis en évidence des situations récurrentes de malentendu entre élève et exigence scolaire. Pour le dire autrement, certains élèves interprètent ce qu'ils sont censé faire en classe de manière différente de ce que souhaitait l'enseignant. [...]
[...] Ce sont les normes relationnelles (les manières de se comporter avec les autres) qu'ils ont constituées à la fois dans leur famille et dans leur quartier. Citation : dans ces espaces de socialisation, répondre à quelqu'un qui vous parle, c'est la moindre des politesses, tout comme prêter attention aux blagues des copains ou s'intéresser en même temps que le cours aux équipes de football pour la sortie. Autre logique qui permet de comprendre qu'on passe du brouillage des enjeux d'apprentissage aux embrouilles : le fait d'être un peu bavard en cours, le fait de mettre en place une attitude de résistance, ceux sont des choses qui vont aussi souder le groupe (puisque dans une classe, en général, il y a plusieurs élèves qui sont en difficulté). [...]
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