Au XIXe, l'enseignement s'élabore autour de trois types d'exercices : les devoirs, l'explication des auteurs et le cours. Dans chaque cas, un travail écrit est nécessaire. L'objectif et le principe majeur est de préparer au mieux les élèves aux « compositions latines (prose et vers et au discours français de la classe de rhétorique (la première). » L'écrit est omniprésent, les devoirs se rédigent encore régulièrement voire la plupart du temps en latin. L'auteur nous explique également que l'élève avait pour tâche de rédiger régulièrement des résumés de cours, ces résumés étant consignés dans un cahier. L'élève remettait alors une « copie », c'est-à-dire une reproduction de ce qu'il avait écrit dans son cahier sur une feuille. Il était donc contraint à un double travail. La plupart du temps, l'enseignant ne corrigeait pas toutes les copies et ne s'attachait qu'à celles qu'il jugeait les meilleures. Par la suite, les enseignants eurent l'obligation de corriger toutes les copies. Le corrigé fourni par l'enseignant était consigné par l'élève dans un autre cahier (que l'enseignant avait également pour tâche de contrôler). La copie a donc, à l'époque une grande importance et occupe une bonne partie des enseignements.
[...] Elle disparaît quand les autres formes d'exercices prennent de l'importance. En 1833, les exercices de grammaire et d'orthographe (hors dictée) sont rependus dans les classes de sixième, cinquième et parfois quatrième. Cependant on ne connait pas vraiment la nature exacte de ces devoirs car les annotations des directeurs de collèges et de lycées sont flues, pour l'auteur il s'agit même d'une réelle volonté d'imprécision de leur part. L'exercice de la dictée, à l'époque appelée dictée française ou encore dictée d'orthographe pour la distinguer des dictées de versions et de thèmes, se fait dans les classes de septième et de huitième. [...]
[...] Les exercices écrits ne sont qu'une partie des activités proposées aux élèves, l'oral tient également une place importante. Cependant, progressivement, les initiatives et les innovations des enseignants contribuent à modifier cela. L'administration se voit alors dans l'obligation de suivre ce mouvement de transformation interne et de le réglementer afin d'éviter les débordements. Bibliographie complémentaire Devoirs et travaux écrits des élèves dans l'enseignement secondaire du XIXème siècle. [...]
[...] Cependant ce type d'exercice décline durant tout la période du XIXème siècle et perd de son pouvoir d'attraction. Les élèves parviennent de moins en moins à faire correctement cet exercice et progressivement il disparaît. Le sort des vers latins est étroitement lié à celui du discours. Cet exercice est d'ailleurs préparatoire du discours. Si l'enseignement donne lieu à un cours, l'élève a la charge d'en produire un résumé, il doit en faire la rédaction C'est le principal exercice de français de l'époque. [...]
[...] En 1872, elle devient la forme dominante d'exercice. Les exercices de composition française, ordinairement l'apanage de la classe de rhétorique, pénètrent progressivement les autres niveaux d'enseignement et s'étendent notamment aux classes précédant celle de rhétorique. L'usage de la narration française se banalise et commence dès la classe de seconde. Le débat se déplace vers la classe de troisième alors qu'il était traditionnellement l'exercice privilégié de la classe de seconde. L'exercice d'analyse tient une place importante dans les travaux écrits des élèves de la classe de rhétorique. [...]
[...] Fiche de lecture du chapitre 2 Les travaux écrits des élèves dans l'enseignement secondaire au XIXe siècle d'André Chervel in La culture scolaire, une approche historique Les devoirs des élèves et les textes officiels Au XIXème, l'enseignement s'élabore autour de trois types d'exercices : les devoirs, l'explication des auteurs et le cours. Dans chaque cas, un travail écrit est nécessaire. L'objectif et le principe majeur sont de préparer au mieux les élèves aux compositions latines (prose et vers et au discours français de la classe de rhétorique (la première). [...]
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