Aide personnalisée, Ecole française, redoublement de masse, Gumbel Peter, On achève bien les écoliers
L'auteur fausse l'image positive que l'on se fait de l'Ecole française. Il démontre dans son livre qu'il y a un décalage entre l'image théorique de cette dernière (avec les bienfaits de la démocratisation, de l'égalité des chances et de l'ascension sociale) et la réalité que vivent les élèves au sein de ce système scolaire. L'école est productrice d'inégalité des chances, de décrochage scolaire ou encore d'un bas niveau scolaire en comparaison avec les autres pays européens.
D'une part, P. Gumbel montre grâce à plusieurs études réalisée auprès des élèves que la plupart d'entre eux sont découragés, anxieux et prudents. En effet, cela est dû essentiellement à l'attitude négative que portent les professeurs envers les élèves où ceux-ci sont rabaissés et non encouragés. Cela entraine une perte de confiance en soi amenant l'élève à dévaluer ses capacités et le démotive.
[...] Ce modèle considère que chaque élève est identique et qu'il faut le forcer à apprendre. Cependant, l'auteur se réfère à une étude récente démontrant que l'apprentissage est plus efficace si les élèvent apprécient ce qu'ils font et si cela a du sens pour eux. De même, l'auteur dans sa comparaison entre la France et la Finlande nous dit, que le système français contrairement à celui de la Finlande cherche à voir ce qu'il y a de mauvais dans l'élève. De plus, en France, les enseignants doivent appliquer les programmes institués par le ministère de l'éducation national même si leurs élèves ne sont pas capables de le suivre. [...]
[...] Peu de pays européens le pratique alors qu'en France cette pratique est trois fois plus élevés(38%). L'auteur révèle que l'école française utilise le redoublement dans le but de maintenir le niveau scolaire et faire pression sur les élèves faibles alors que l'on pense utiliser le redoublement pour donner une seconde chance. P.Gumbel fait alors le constat que cela est inefficace, les élèves font des progrès mais seulement à court terme. Ces progrès ne durent pas car l'élève se démotive et perd confiance en lui. [...]
[...] En Outre, l'échelle de note est floue et trop large. L'auteur s'interroge sur l'exemple d'un professeur donnant 13,25 à une copie et 13,5 à une autre. Cette différence minime sert à l'enseignant à hiérarchiser les élèves. Au dessus de 10, on est bon, en dessous on est mauvais. L'auteur propose d'instaurer une échelle explicitant la prestation de l'élève qui puisse indiqué si c'est bien, très bien, satisfaisant ou mauvais. P.Gumbel donne l'exemple d'autres échelles de notations qui comporte 4 ou 5 notes tel qu'en Allemagne à et au Etats Unis ( A à Ce système de notation réduit les ambigüités sur le résultat. [...]
[...] Par ailleurs, P. gumbel aborde la formation des enseignants problématique en souhaitant la moderniser. Pour lui, la formation est essentiellement centrée sur la qualification académique et pas assez sur les compétences individuelles de chaque enseignant qui leur permettent d'être en relation avec les enfants. De plus, l'auteur considère que les enseignants trop surveillés ne se sentent pas perçus comme des professionnels et se sentent submergé par les charges administratives ( notamment avec l'évaluation et les inspecteurs). [...]
[...] D'autre part, la note n'est pas la même selon les correcteurs. L'auteur illustre ces précédentes idées par le témoignage des professeurs de sciences po qui se trouve perdus dans l'attribution des notes car ils considèrent que les élèves ont déjà un très bon niveau. Certains ne donnent jamais de notes excellentes car pour eux les élèves peuvent mieux faire. De plus, le système d'évaluation est un outil de sélection et non un indicateur qui permet aux élèves de les aider dans leur formation. [...]
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