La Réforme, amorcée dès le XVe siècle en Europe et culminante au XVIe siècle, est un mouvement ayant pour volonté un retour aux sources du christianisme et qui révèle en même temps un besoin de considérer la religion et la vie sociale d'une autre manière dans un contexte où l'Eglise est omniprésente dans la société.
La Réforme a des origines multiples : elle s'explique en partie par le comportement contradictoire et corrompu de l'Eglise catholique et de ses représentants de l'époque, mais elle trouve aussi sa source dans un contexte de grandes découvertes et de progrès technique qui fait naître de nouvelles aspirations et une nouvelle manière de voir le monde, plus critique, et animée par le courant de pensée humaniste.
La Réforme est préparée par de nombreux auteurs tels Erasme, Wilcliff, Jean Huss, Zwingli, Lefèvre d'Etaples et provoquée par Luther en Allemagne et Calvin à Paris et à Genève, qui sont les principaux réformateurs.
Elle ne tarde pas à revêtir un caractère politique de par l'attitude des princes qui cherchent à affirmer soit leur indépendance, soit leur fidélité à la papauté ce qui conduira à de très nombreux conflits. Mais la Réforme a surtout un impact très fort sur les mentalités et sera facteur des évolutions sociales, culturelles, économiques et politiques des siècles suivants.
[...] Erasme lui apprit à aimer l'Ecriture, et Zwingli comme tout humaniste trouva les sources de son inspiration chez Platon, Aristote, Sénèque et Cicéron. Mais il s'écarta de son maître spirituel et resta tiraillé entre la justification par la foi, et une conception plus large du salut. Ce qui lui importait c'était la prédestination, selon laquelle Dieu choisit ses élus, et leur donne le moyen d'obéir à la loi. Les sacrements du baptême et de la Cène n'ont pour lui qu'une valeur symbolique, ce qui dérangea beaucoup Luther. C‘est le théologien de la Révélation et un précurseur pour son temps. [...]
[...] Ils se distinguent par leur interprétation de la grâce et des sacrements (la Cène a une place très importante et apporterait le salut.) En 1973, luthériens et réformés ont signé un accord (le Concorde de Leuenberg), liant les membres des deux églises et proclamant l'interchangeabilité des pasteurs. Les radicaux comptent de nombreuses églises différentes considérées comme des sectes. On y retrouve baptistes, darbystes, adventistes, presbytériens, pentecôtistes qui ont en commun leur côté pieux, leur interprétation littérale de la bible qu'ils connaissent par cœur. Enfin, les Evangélistes, mouvement d'origine anglaise, sont considérés comme les intégristes protestants. Ces églises sont souvent importées de l'étranger, et connaissent actuellement un essor considérable aux Etats-Unis aujourd'hui, mais également en France. Elles sont connues pour leur prosélytisme et parfois pour leur fondamentalisme. [...]
[...] Mais en réalité, la France en compte plus d'une quinzaine ce qui révèle le pluralisme religieux français issu de cette Réforme. L'Église réformée (les calvinistes) héritée de jean Calvin est numériquement la plus importante en France (cf. supra pour la définition de la tradition calviniste). Les calvinistes insistent sur la présence spirituelle du Christ dans le pain et le vin, qui s'effectue par le Saint- Esprit, non par une transformation du pain et du vin. Le calvinisme a créé un type d'homme, en réglant les aspects professionnels, économiques, familiaux et moraux des croyants. [...]
[...] Calvin en fait ainsi le thème central de son ecclésiologie. L'Eglise Visible. L'Eglise visible est l'institution constituée de tous les élus. Elle s'incarne par la célébration des sacrements et la mission d'annoncer l'Evangile : confession, foi, discipline, organisation collégiale du ministère. L'Eglise visible est le lieu ou les chrétiens vivent ensemble et se font participer aux bienfaits de Dieu. Elle est selon Calvin La mère de tous ceux qui sont pieux et sans laquelle il n'y aurait ni pardon ni salut. [...]
[...] Ce groupe aura par l'ensemble de ses pratiques clairement intégré la vocation de l'imprimerie, et fera diffuser très largement ou clandestinement tous les écrits susceptibles d'éveiller ou de faire mûrir les consciences Ces hommes français de langue et de cœur qui sont parfois appelés à quitter leur pays à cause de leurs convictions, mais qui ont gardé des liens avec leur pays et leur langue d'origine font circuler les livres, et des idées. Ils entretiennent la flamme et s'efforcent de susciter des vocations. Ils gardent la sérénité des érudits, s'attachent à vivre dans des villes qui ont fait précocement le choix de la Réforme notamment avec Bucer[16] ou Guillaume Farel[17] à Genève. Le rayonnement de ces individualités prépare les débats d'idées qui s'ouvrent au XVI° siècle. Dans la lente prise de conscience cette crise un mouvement prend naissance en Allemagne avec Luther IV. [...]
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