Le dessein de Dieu est un dessein d'unité. Dieu a créé l'humanité dans l'unité, pour être une dans le Christ. Mais à cause du péché, les hommes qui ne faisaient qu'un en Adam ont été dispersés. Dieu avait cependant pensé le remède en même temps que le don : pour rassembler les hommes comme des membres de son Fils — sommet de son dessein bienveillant à notre égard —, il les sauverait par le sang même de son Fils.
Il conclut donc avec un admirable échange : pour pouvoir mourir, le Fils unique il a pris notre nature mortelle et il nous a donné sa vie éternelle.
Cette vie, cette santé de l'homme apportée par le Christ, ce salut en un mot, est le fruit de son obéissance pascale. Obéissant par amour à la volonté du Père, il a offert le sacrifice par excellence, le seul qui puisse nous unir à Dieu.
Du côté du Christ ouvert sur la croix, est sortie la nouvelle Eve, l'Eglise, comme la première Eve était sortie du côté d'Adam endormi. Cette Eglise, fruit de la Pâque du Seigneur, entre dans le mouvement de don qui est au cœur du sacrifice pascal et nous voyons les chrétiens de la première communauté de Jérusalem mettre tous les biens en commun en signe de la communion qui les unit dans l'unité, grâce au don de l'Esprit fait par le Ressuscité.
Cette communion ecclésiale, fruit de la Pâque, est une image de la communion trinitaire, une anticipation du Royaume.
[...] [ ] Je prendrai le calice du salut, et j'invoquerai le nom du Seigneur. Qui lui avait donné ce calice du salut, que celui-là même à qui il voulait l'offrir ? Or, recevoir le calice du Seigneur, invoquer le nom du Seigneur, c'est avoir le cœur tellement plein et surabondant de charité, que non seulement vous n'ayez point de haine pour votre frère, mais que vous soyez même prêt à donner votre vie pour lui. La charité parfaite exige que vous soyez prêt à mourir pour votre frère. [...]
[...] in Io. Ev S S Cf. En. in Ps ; S Tract. in Io Ev Tract. in Io. Ev Tract. in Io Ev ; Epist Ibid Tract. [...]
[...] in Io. Ev S En. in Ps Tract. in Io. Ev S. Guelf S S S. Guelf S De Trin S En. in Ps II En. [...]
[...] Qu'est-ce qui abonde ici ? Naître et mourir. La terre est pleine de ces marchandises, naître et mourir. Il est né, il est mort. [ ] Le Sauveur est venu : il est mort, mais a tué la mort.[18] Ce commerce est juste ; il y a égalité de poids entre ce qui est donné et ce qui est reçu : Nous n'avions pas, quant à nous, de quoi vivre et lui n'avait pas, quant à lui, de quoi mourir ; aussi établit-il avec nous un admirable commerce, avec participation réciproque : ce par quoi il est mort était nôtre, ce par quoi nous vivrons sera sien.[19] Le Christ a donc échangé le salut contre notre naissance et notre mort : A lui, le Verbe, d'où viendrait la mort ? [...]
[...] Elle est elle-même sacrifice. Une conversion à la racine de la communion Le sacrifice nécessite une réorientation de l'être par la charité pour adhérer à Dieu qui est notre bonheur. Or se détourner de ce qui éloigne de Dieu, pour se laisser reformer par lui, n'est pas autre chose que la conversion avec son double mouvement : rentrer en soi même pour que la vie soit bonne, et pour s'élever vers Dieu. Car Dieu est plus intérieur que l'intime de moi-même et plus élevé que le sommet de moi-même[102] Ainsi, le fils prodigue rentre en lui-même pour s'élever vers le Père. [...]
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