Le monastère des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie d’Angoulême (1929-1939) : l’évolution du statut canonique des fondations

Résumé du document

Le monastère dominicain d'Angoulême a laissé peu de souvenirs dans les esprits. Son existence est même complètement ignorée par beaucoup de frères et de sœurs de l'Ordre. Et pourtant il a eu dix ans d'existence. Une fondation a été faite à Angoulême par le monastère de Lourdes, en 1929. Pour comprendre comment ce projet est né, il faut remonter à l'arrivée à Lourdes de M. Marie-Joseph Saleilhe, du monastère de Mauléon.

Le 30 mai 1923, le conseil de Lourdes la nomme maîtresse des novices sur le conseil du provincial. Elle restera dans cette charge jusqu'en décembre 1924, date à laquelle elle est élue prieure pour trois ans.
En 1923, Sœur Marie Joseph trouve sept professes temporaires au noviciat : sœur Marie Emmanuel du Rosaire [Piriou] (profession le 30.12.1920), sœur Marie Réginald de l'Immaculée [Alphonsine Nicolas] (profession le 02.07.1921), sœur Marie-Claire de l'eucharistie [Carles] (profession le 19.12.1921), sœur Marie Thérèse du Cœur de Jésus [Hiriart] (profession le 04.06.1922) et sœur Marie-Raphaël [Marthe Dubois] (profession le 08.121922) et deux autres qui feront profession solennelle en août 1923 : donc juste après son arrivée au noviciat.

Extraits

[...] Marie Albert qui tenait toujours à bâtir à Angoulême ; sa position lui paraît être une faute, étant donné l'expérience négative des neuf années écoulées. Il espère qu'elle comprendra que Blagnac serait de beaucoup préférable Visite à Blagnac. M. Marie du Christ et M. Marie Albert arrivent le 17 à Blagnac. Guy de Marliave et Édith de Gramont de Villemontès qui avaient invité leur cousine Christiane de Marliave étaient venus les attendre à la gare. Ils avaient déjà tout visité avec Mr Callebat grâce à un indult de l'archevêque, mais ils recommencèrent avec les deux sœurs. [...]

[...] Ce projet entraîna beaucoup de correspondance et la consultation d'hommes d'affaires. Il présentait des obstacles notoires : plusieurs familles occupaient une partie de l'abbaye, les ruines du reste devaient être relevées avec le temps. Personne n'était favorable ; en février 1939, l'évêque lui-même dit qu'il n'y avait pas lieu de retenir ce projet. Le projet fut abandonné, car il n'était d'ailleurs pas possible de mettre la clôture partout. III. Demande de sujets à Lourdes Au début du mois de décembre, M. Marie du Christ lance un S.O.S. [...]

[...] Marie Joseph pour maîtresse des novices ou pour prieure : sœur Marie Thérèse, sœur Marie de l'Immaculée Conception, sœur Marie-Hyacinthe, sœur Marie du Christ, sœur Marie du Rosaire, qui feront partie de la fondation d'Angoulême-Blagnac Paray-le-Monial : un projet de fondation avorté. Pendant le séjour de Mère Marie Joseph à Lourdes, un projet de fondation à Paray-le-Monial avait été élaboré, né de la pensée et du désir que l'Ordre soit représenté aux pieds du Sacré-Cœur dans la ville bénie de Paray-le-Monial disent les annales de Mauléon[3].Sœur Marie Madeleine [David] rapporte que sœur Marie-Joseph comptait emmener avec elle les novices qu'elle tenait sous son charme par ses enseignements. [...]

[...] Marie Albert, lorsqu'elle avait montré, au début janvier, des cartes postales du monastère de Blagnac à sœur Marie du Saint-Sacrement : C'est beaucoup trop grand pour nous Et M. Marie de la Trinité par une lettre du 4-6 février, fait part aux sœurs d'Angoulême de l'étonnement des sœurs de Lourdes en apprenant que tout est arrêté pour Blagnac à cause d'une lettre du P. Bernard : toutes pensaient le projet en bonne voie. Elle fait remarquer que le P. Bernard lui-même quête encore pour la chapelle qu'il a fait construire, alors pourquoi tant s'inquiéter pour les finances des sœurs d'Angoulême ? [...]

[...] L'établissement comprend : Le monastère proprement dit, bâti en partie sur cave comprenant l'église, les cloîtres, et 65 pièces et grandes salles. L'aumônerie, composée d'un rez-de-chaussée et d'un étage comprenant 13 pièces. L'hôtellerie, composée d'un rez-de-chaussée et de deux étages comprenant 19 pièces. Les dépendances : maison du colon, avec grange, écurie, remises, hangar porcheries. Buanderie avec bassin en ciment Vacherie avec grange à fourrage Basse-cour clapier L'électricité et l'eau courante sont dans tout l'établissement. Le chauffage central est établi dans l'église et dans une partie du monastère. [...]