Dans le Coran il est clairement énoncé que les hommes et les femmes sont de même nature, tant au niveau spirituel que humain « Ô hommes ! Craignez votre seigneur qui vous a créés tous d'un seul homme; de l'homme il forma sa compagne, et fit sortir de ces deux êtres tant d'hommes et de femmes », mais une contradiction de taille apparaît au verset 38 de la sourate IV : « Les hommes sont supérieurs aux femmes à cause des qualités par lesquelles Dieu a élevé ceux-là au-dessus de celles-ci, et parce que les hommes emploient leurs biens pour doter les femmes. Les femmes vertueuses sont obéissantes et soumises [...] ».
Malgré ces constatations évidentes, la femme musulmane n'est en aucun cas considérée comme un être méprisable dans la mesure où, comme l'homme, elle dispose aujourd'hui, de droits et de devoirs plus ou moins étendus selon les diverses interprétations coraniques. Ces prérogatives étant adaptées à ses capacités et à sa nature.
Pour mieux comprendre la situation juridique de la femme aujourd'hui, il faut remonter aux origines.
En effet, la place de la femme dans la société islamique a considérablement évolué avec le temps.
Sous la « Jahiliyya » (période pré-islamique), la femme disposait, malgré l'inégalité persistante entre elle et l'homme, d'une relative liberté de mouvement et de parole qui lui conférait une place significative dans une société tribale. Les femmes, qui n'étaient pas encore soumises à un contrôle marital, occupaient des activités diverses. D'activités ménagères, à un rôle actif dans les affaires publiques, les femmes les plus courageuses prenaient même part aux rudes combats qui opposaient les tribus bédouines. Mais elles n'exerçaient pas que des « activités primaires », des écrits de l'époque montrent avec précision qu'elles étaient présentes dans des domaines traditionnellement réservés aux hommes, tels la poésie ou encore la science. Cependant cette situation a radicalement changé avec l'apparition d'un nouveau type de mariage, qui confère au mari un véritable pouvoir de surveillance sur sa femme, et introduit un système de filiation agnatique. Dès lors, ce contrôle marital devint un frein à l'émancipation féminine.
[...] 1.Coran : Les femmes Sourate IV verset 11-12. Traduction Blachère p 105-106, 130- En comparaison, le mari ayant perdu sa femme, touche la moitié des biens de celle-ci, et un quart s'il y a des enfants. 3.Voir filiation agnatique et Minces Juliette La femme voilée : Islam au féminin Calmann-Lévy p Au contraire, les sunnites appréhendent la succession à une collectivité beaucoup plus vaste: la tribu, le clan Coran : Sourate IV, verset 32 Aux hommes revient une part de ce qu' ils auront gagné et aux femmes revient une part de ce qu'elles auront gagné Le nouveau souffle une condition féminine en perdition La condition féminine en islam connaît depuis plusieurs années un nouveau souffle, avec émergence de réformes instituées par la loi humaine : ce sont les codes du statut personnel ou code de la famille. [...]
[...] De ce point de vue, écoulement du temps, les évolutions socio-économiques semblent ne rien avoir changé. Néanmoins force est de constater qu' aujourd'hui' hui les mentalités ont bel et bien évolué et tendent à rendre à la femme une place qui lui a toujours été contestée. Les mentalités évoluent tellement vite que les codes qui se présentaient comme un nouveau souffle deviennent peu à peu archaïques. En effet, les progrès, même assez lents, de la femme en matière de scolarisation, emploi, et d'urbanisation leur font prendre conscience que le changement de la société islamique ne pourra passer que par leur émancipation. [...]
[...] La femme musulmane est donc pas dépourvue de tout droit dans la vie quotidienne. Le Coran a dès l'origine amélioré sa situation en lui attribuant un certain nombre de prérogatives qui se révèlent cependant, être très insuffisants. Mais l'apparition des codes du statut personnel est venue changer la donne, en ayant comme porte-drapeau, l'émancipation féminine en pays islam. il est vrai que les droits de la femme se sont considérablement améliorés, il est indéniable que l'islam actuel conserve de réelles incohérences, qui ne rendent donc pas rares les dérives. [...]
[...] On a remis des couches pendant quelques jours. Personne ne a rien expliqué. Je ai réalisé que des années plus tard ce qu' on avait fait, en regardant la télévision. Mais on a éteint le poste. Ce sont des choses dont on ne parle pas est à travers ces témoignages et paroles émouvantes que la communauté internationale et des associations féministes occidentales luttent pour éradiquer ce véritable fléau qui est encore aujourd'hui trop présent. En effet en Égypte, plus de quatre-vingt-dix-sept pour cent des femmes sont excisés à l'orée de adolescence¹. [...]
[...] La femme est alors sanctionnée dans certains cas pour avoir utilisé un de ses droits, notamment celui de se séparer de son mari. Au-delà de l'utilisation de ce droit, plane ombre des représailles, ce qui a pour effet de contrer irrémédiablement les volontés émancipatrices de la femme. Dans les sociétés où sont perpétrés ces crimes, on les considère comme relevants purement et simplement, du cadre privé de la famille, est pour cette raison que les auteurs ne sont que très rarement poursuivis par les autorités judiciaires dans la mesure où ces crimes ne sont pas signalés. [...]
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