L'Océanie, outre le continent australien, est composée d'un ensemble d'îles situées dans le Pacifique. On les répartit en trois grands ensembles : la Mélanésie, la Micronésie et la Polynésie. Les sociétés de ces territoires sont caractérisées par une grande richesse linguistique et culturelle.
C'est au XIXe siècle que des missionnaires chrétiens ont commencé à rassembler des informations sur ces sociétés traditionnelles. Ils ont été suivis par des ethnologues occidentaux qui, à partir des religions océaniennes, ont élaboré pour leur discipline de nouveaux concepts tels ceux de « mana » ou de « tabou
Une des croyances essentielles est le culte des morts et la relation aux ancêtres. Le monde des vivants est constamment relié avec celui des morts, les seconds participent activement à la vie des premiers. A la mort d'un homme, un long rituel doit être observé (dessèchement du corps, enterrement des ossements sauf du crâne). Ainsi l'esprit du défunt pourra partir vers le pays des morts sans hanter les vivants, Par la suite, il pourra leur apparaître et devenir même une présence bénéfique pour les siens.
[...] Ce culte connut une recrudescence lors de la Seconde Guerre mondiale avec l'arrivée des Américains. Les pratiques Chaque divinité est l'objet d'un culte là où elle est considérée comme la protectrice d'un groupe social particulier: elle y a donc son autel, où elle reçoit des offrandes. Ce lieu sacré peut être un bosquet situé à l'écart de l'habitat (îles Loyauté, Salomon, Vanuatu) ou des bois sacrés (Nouvelle-Zélande) ou un endroit connu du prêtre seul (Nouvelle-Calédonie). En Polynésie, les pratiques religieuses s'organisaient autour du marte, enceinte sacrée qui était la maison des dieux et des ancêtres, et était donc réservé à la réunion des puissances invisibles et des vivants, Il comprenait les supports de la présence des dieux (images sculptées), les tables pour les offrandes animales ou végétales, et parfois aussi des abris funéraires. [...]
[...] Les rituels visent également à assurer la fécondité du groupe et du milieu naturel en permettant que la pluie, source de toute vie, les plante et les animaux soient en quantité suffisante. Chaque clan est associé à une espèce animale qui devient son totem (émeu, kangourou On ne doit pas lui porter atteinte et, en contrepartie, le totem transmet certaines informations par la voie des songes. Les Aborigènes, qui sont au nombre d'environ 300000 aujourd'hui, demandent depuis quelques années la restitution de leurs anciennes terres, et en particulier des lieux sacrés, dont la propriété inaliénable leur est peu à peu reconnue. [...]
[...] On retrouve en Polynésie et en Mélanésie un héros culturel, Maul tikitiki, qui fixa la longueur du jour et de la nuit, et attrapa les poissons qui devinrent les lies de la Polynésie. Il a péri en voulant donner aux hommes la vie éternelle. Si les cultes anciens ont pratiquement disparu en Polynésie et en Micronésie, ils ont mieux survécu en Mélanésie occidentale et en Australie. Le christianisme s'est davantage imposé en Polynésie qu'en Mélanésie, et a parfois donné lieu à des évolutions syncrétiques originales et à des formes de culte millénaristes, comme celle du Cargo cuit apparu après l'arrivée de marchandises sur des bateaux occidentaux à partir de 1871. [...]
[...] Les maîtres des magies de croissance horticole jouent toujours un râle de premier plan; par une série de rites, ils cherchent à ordonner et à activer le cycle agraire. Les rites de passage sont très importants. En Nouvelle-Guinée, l'initiation masculine commence vers 7 ans et ne prend fin qu'à l'âge adulte, parfois même à la vieillesse. Il s'agit, après avoir séparé le garçon des femmes et lui avoir fait subir des épreuves physiques, de le faire participer à des activités économiques ou guerrières et de lui enseigner les éléments secrets du culte. [...]
[...] Tout individu a donc un lien spécifique avec le lieu sacré où sa mère a éprouvé qu'elle était fécondée, tout comme il est lié symboliquement à un animal, un végétal ou à un phénomène sono- sphérique qui lui apparaissent en rêve pour lui donner des conseils. À sa mort, il retournera à son rêve et à son lieu sacré d'origine pour, à son tour, féconder une femme et assurer la permanence de la vie. De même, tout être humain est associé à des objets sacrés (tjurunga en particulier). [...]
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