La religion en générale se présente toujours selon deux mondes : d'une part le mythe, c'est-à-dire un récit qui concerne le ou les dieux et parfois, même souvent, le rapport entre les hommes et les dieux; d'autre part le culte, c'est-à-dire une cérémonie au cours de laquelle sont accomplies des actions dites sacrées, donc en latin ''scara facere'' : faire des choses sacrées, d'où vient le français sacrifice.
[...] C'est donc toujours le discours logique qui a le dernier mot. [...]
[...] En effet, si le religieux est réductible au logique, c'est qu'il n'a pas ( ou plus ) de raison d'être. b). Mais cette thèse, qui pose le religieux dans une totale extériorité par rapport au logique, se condamne du même coup à ne plus rien dire sur le religieux; en effet, toute définition de la religion, toute détermination du sens du mythe, quelles qu'elles soient, ne peuvent se faire que dans le contexte du discours logique. Si donc le religieux doit échapper au logique afin d'éviter toute réduction mythique, il lui faut, par nécessité, se condamner au silence théorique. [...]
[...] Dès lors Smith peut montrer que le phénomène essentiel du sacrifice religieux c'est le repas totémique. Le repas totémique implique pour les ethnologues, comme Smith par exemple, la notion, même confuse, de communion. Communion peut ici s'entendre en deux sens, à la fois le repas communautaire dans lequel est mangé l'animal totémique, c'est-à-dire le dieu, d'autre part le repas où les fidèles s'assoient à la table des dieux, c'est-à-dire que pendant que les hommes mangent l'animal sacrifié, les dieux célestes peuvent se repaître des fumées qui s'élèvent et les dieux souterrains peuvent se repaître du sang des victimes qui pénètrent dans le sol. [...]
[...] Dans cette perspective hégélienne se placent toutes les interprétations logiques de la mythologie grecque ou des paraboles de l'Évangile; le mythe est, à chaque fois, considéré comme symbolisant des idées. C'est ainsi que la conception hégélienne réduit le religieux au logique. b). Marx opère une réduction analogue en interprétant le religieux, non pas tant du point de vue de son contenu que de celui de sa fonction, comme l'opium du peuple''. La religion encourage la masse laborieuse exploitée à la résignation, en lui promettant pour l'au-delà les biens qui lui sont refusés en ce monde. [...]
[...] La science ne peut intervenir dans le domaine religieux où tout est soumis à l'Église en référence aux autorités que sont les Écritures Saintes. Inversement, l'autorité religieuse ne peut exercer le moindre pouvoir sur la science, laquelle n'obéit qu'aux exigences de la raison. (Cf. la Préface au Traité sur le vide où Pascal établit cette distinction, en prenant du même coup la défense de Galilée qui avait écrit quelques années plus tôt, à propos du scandale provoqué par la physique copernicienne : L'Esprit saint nous enseigne comme aller au ciel et non pas comment va le ciel ( Cf. [...]
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