Rejet, malhonnête argent, mépris de l'argent, religion, idéal ascétique
Dans la plupart des religions, bien que de traditions différentes, l'idée d'une richesse spirituelle liée à un abandon des biens matériels s'est imposée.
En Inde, au milieu du Ier millénaire av. J.-C., un mouvement d'ascétisme se développa. Alors que la religion dominante ne glorifiait pas la pauvreté, on vit apparaître des sâdhu (« ceux qui mènent au but »). C'était des ascètes itinérants qui se dépouillaient de leurs richesses pour atteindre la délivrance spirituelle.
[...] En effet, les fondateurs des religions ne respectaient pas forcément ce mode de vie fait d'austérité et de privation. Ainsi, Jésus participait à de nombreux banquets et fréquentait de riches publicains (collecteurs d'impôts). Bouddha, quant à lui, fréquentait de riches marchands. Finalement, ce n'est pas la possession d'argent qui est critiquée mais plutôt l'usage qu'il en est fait. Il n'est pas interdit de posséder mais dangereux de trop s'attacher aux biens. C'est l'attachement excessif, la véritable dépendance à l'égard de l'argent qui est fortement remise en cause. [...]
[...] Le sort des riches L'un des noms du diable est Mamon, qui est la personnification de l'argent. Or l'étymologie de diable est diabolos qui signifie le diviseur, alors que la religion est ce qui étymologiquement relie. L'argent et plus généralement la richesse sont donc aussi assimilés au Diable et à l'enfer. Jésus affirme que les riches sont en danger mortel en faisant de l'argent une icône, une idole. Il dit qu'il y a péril à investir son salut dans des biens matériels et condamne donc la possession de biens. [...]
[...] Il s'agit de l'histoire de Lazare, qui signifie Dieu aide en Hébreu. Ce pauvre couvert d'ulcères reçut l'aide de Dieu: à sa mort, il fut emporté par les anges au côté d'Abraham Du ciel, il vit un homme riche torturé en enfer. La même idée se retrouve au Proche-Orient et en Inde: en effet, la foi en un au-delà de la mort relativise la situation présente et exalte même des sacrifices économiques temporaires en vue d'une béatitude plus durable au paradis. La pauvreté ici-bas vaut mieux que l'enfer dans l'au-delà. [...]
[...] Car Jésus affirme: vous ne pouvez servir Dieu et Mamon (personnification de la richesse injuste). Ainsi, les pauvres de biens sont glorifiés: heureux les pauvres En ce qui concerne la religion juive, elle critique vivement l'enrichissement excessif et met en garde contre la poursuite du profit. D'où la phrase: qui aime l'argent n'est jamais rassasié C'est l'évolution du judaïsme au fil des siècles qui a modifié les rapports entre religion juive et argent, pour aller vers une plus grande exaltation de la pauvreté. [...]
[...] En Inde, au milieu du Ier millénaire av. J.-C., un mouvement d'ascétisme se développa. Alors que la religion dominante ne glorifiait pas la pauvreté, on vit apparaître des sâdhu ceux qui mènent au but C'était des ascètes itinérants qui se dépouillaient de leurs richesses pour atteindre la délivrance spirituelle. A la même époque, la naissance du bouddhisme amplifia cette tendance à l'austérité en faisant de la vie monastique l'idéal de toute existence humaine. En prononçant les voeux de pauvreté et de chasteté, les moines renonçaient au luxe et à la luxure et donc aux plaisirs qui sont source de malheur et de souffrance car ils poussent à désirer toujours plus. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture