A la différence des autres pays où la Réformation est l'œuvre de théologiens, la Réforme anglicane est instaurée et rétablie en trois temps sous les auspices de la monarchie.
Le roi Henri VIII (1509-1547), suite à un conflit avec le pape qui refuse d'annuler son premier mariage, rompt avec Rome par l'acte de suprématie (1534). Mais son anglicanisme n'est guère qu'un gallicanisme radical fondé sur une assise nationale indépendante. Les initiatives contradictoires du roi ont déçu aussi bien ceux demeurés fidèles à Rome que les adeptes des aidées de Luther.
Sous le règne d'Edouard V (1547-1553), mineur, le Parlement impose à la nation un système ecclésiastique totalement protestant sur le plan de la doctrine et de la liturgie. En 1549 une premier Book of Common Prayer qui conserve la plus grande partie de la liturgie traditionnelle est publié. Un protestantisme plus radical inspire le second Book of Common Prayer (1552) qui exprime un esprit zwinglio-calviniste et la confession de foi des 42 Articles...
[...] Les protestants, luthériens et réformés, ne gardent que les deux premiers et récusent fortement les autres Une constitution du pape Sixte V (1585) impose à tous les évêques résidentiels de se rendre selon une périodicité variable avec la distance à Rome (tous les quatre ans pour les évêques français) avec la remise d'un rapport sur l'état de chaque diocèse C'est l'art de la Réforme catholique associé à l'absolutisme monarchique. Il s'exprime surtout dans l'architecture, la sculpture, la peinture et la musique de 1580 à 1730 et se caractérise par une volonté de représentation et de magnificence du surnaturel. Les principaux centres sont l'Italie et l'Allemagne catholique du Sud. [...]
[...] Le renouveau catholique. Face au déferlement protestant, l'Eglise catholique après quelques années de flottement bénéficie dans les années 1530 et 1540 d'éléments de renouveau sur le plan spirituel, pastoral, de l'essor des confréries de pénitents (Italie, Provence) et du réveil de la papauté Le concile de Trente. Elle réunit un concile à Trente (1545-1563) qui réalise une œuvre considérable, à la fois doctrinale et disciplinaire. La première est essentiellement dirigée contre les protestants, et en particulier l'affirmation de la Tradition à côté des Ecritures et des sept sacrements1. [...]
[...] Réforme anglicane, mouvements dissidents et renouveau catholique aux XVe et XVIe siècles I. La réforme anglicane. A la différence des autres pays où la Réformation est l'œuvre de théologiens, la Réforme anglicane est instaurée et rétablie en trois temps sous les auspices de la monarchie. Le roi Henri VIII (1509-1547), suite à un conflit avec le pape qui refuse d'annuler son premier mariage, rompt avec Rome par l'acte de suprématie (1534). Mais son anglicanisme n'est guère qu'un gallicanisme radical fondé sur une assise nationale indépendante. [...]
[...] Alors que les jésuites s'adressent surtout aux élites, les capucins, qui bénéficient d'un large succès en Italie, en France et en Allemagne du Sud, s'adressent aux milieux populaires, surtout urbains et militaires, par la prédication et l'assistance. Leur succès est dû en partie à leur ascétisme et leur courage lors des épidémies. Certains ordres féminins aussi connaissent un grand succès, notamment ceux qui se consacrent à l'enseignement féminin. La spiritualité est renouvelée par les jésuites, qui propagent la communion fréquente et diffusent de nombreuses images pieuses. [...]
[...] En 1563 les évêques définissent les 39 Articles qui reprennent les 42 Articles mais avec une position sur la cène proche de celle de Calvin, et qui demeurent la confession de foi officielle jusqu'au XXe siècle. Désormais l'Eglise d'Angleterre, dont le souverain est le gouverneur a une liturgie inspirée de la liturgie catholique, une hiérarchie qui combine la tradition et le luthéranisme, et un dogme à tendance calviniste. Celui-ci permet à l'Eglise anglicane de faire cohabiter une grande variété de tendances théologiques, tout en suscitant une double opposition, catholique et puritaine. Elle achève de codifier son orthodoxie et son droit canon sous Jacques Ier (1603-1625). [...]
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