La société arabe avant la naissance de Mahomet est tribale, fondée sur les liens du sang. La charge de chef, non héréditaire, y incombe à celui qui s'avère le mieux à même de faire respecter l'honneur de la tribu. Société égalitaire, car sa survie passe par l'entraide et le don de soi, la société arabe préislamique est aussi une société solidaire, Un code non écrit mais reconnu de tous la régit. Fondé sur les exigences de l'existence au désert, il porte sur les devoirs sacrés de l'hospitalité et de la vengeance du sang.
Toutefois, l'essor du commerce caravanier et la thésaurisation qui en découle ont fissuré ces principes d'égalité et de solidarité: à la naissance de Mahomet, la société de La Mecque connaît de profondes disparités. Razzias et rivalités tribales rendent les pistes peu sûres. Une trêve annuelle est instituée durant certains mois réputés sacrés; elle est garantie par une divinité qui dépasse les particularismes. Associant commerce et religion, certaines cités (notamment La Mecque avec son sanctuaire, la Kaba) sont devenues d'importants centres de foires-pèlerinages : on s'y livre à des joutes poétiques grâce auxquelles se développe, à côté des dialectes tribaux, la langue commune qui permettra la diffusion de la prédication coranique.
[...] Les origines de l'Islam L'Arabie préislamique La société arabe avant la naissance de Mahomet est tribale, fondée sur les liens du sang. La charge de chef, non héréditaire, y incombe à celui qui s'avère le mieux à même de faire respecter l'honneur de la tribu. Société égalitaire, car sa survie passe par l'entraide et le don de soi, la société arabe préislamique est aussi une société solidaire, Un code non écrit mais reconnu de tous la régit. Fondé sur les exigences de l'existence au désert, il porte sur les devoirs sacrés de l'hospitalité et de la vengeance du sang. [...]
[...] Là, âgé d'environ 40 ans, il reçoit la première révélation par l'entremise de l'ange Gabriel. Craignant d'être le jeu de quelque mauvais esprit, il s'en ouvre à Khadîdja, qui le réconforte et le conduit chez un de ses parents réputé hanif Waraqa ibn Nawfal, qui reconnaît en Mahomet le Prophète annoncé dans la tradition de Moïse et de Jésus. Les premières années, Mahomet réserve à ses proches la primeur du message révélé : Khadîdja, Ail, Zayd ibn Haritha, jeune esclave qu'il a affranchi et adopté, et Abu Bakr, riche commerçant dont il épousera la fille, Aïcha, après la mort de Khadîdja. [...]
[...] Une minorité d'Arabes cultivés, appelés hanif, professent enfin un monothéisme originel (parce qu'il se veut hérité d'Abraham), dont la situation historique reste difficile à préciser : l' hanifisme. La vie du Prophète Nous ne connaissons pas avec précision le déroulement de la vie de Mahomet, dont la chronologie est plus ou moins arbitrairement reconstituée à partir de la date unanimement acceptée de sa mort, en 632. Les principales sources d'information sont le Coran, le plus souvent allusif, la tradition (suons) et l'hagiographie (sira). De la naissance à la maturité Selon la aira, Mahomet naît â La Mecque aux environs de 572. [...]
[...] Le mot arabe Islam signifie abandon confiant soumission à Dieu c'est l'attitude requise du croyant, une attitude qu'illustre l'exemple d'Abraham, qui, à La Mecque, où il fonda la Kaba, formula cette prière Seigneur, fais de nous des croyants qui Te seront soumis (muslim[-]un, musulmans); fais de notre descendance une communauté qui Te sera soumise ! (Coran, II, 128.) De l'Hégire à la mort Par petits groupes, les fidèles de Mahomet quittent La Mecque pour Yathrib, à 435 km, où les rejoint le Prophète, accompagné d'Ali et d'Abu Bakr, cette expatriation (hégire) marque le début de la nouvelle communauté, unie dans la foi au Dieu unique, et sa rupture d'avec la société traditionnelle. C'est le début de l'ère islamique. [...]
[...] En 632, quelques mois avant sa mort, Mahomet peut, avec les siens, accomplir le pèlerinage à La Mecque et au mont Arafa, et y prononcer son message d'adieu, il confère, ce faisant, un sens nouveau aux anciens rites et confirme La Mecque comme centre religieux de l'Islam. À sa mort, il laisse une communauté dotée d'une constitution inspirée, une Arabie rassemblée sous le nouvel idéal, mais il n'a rien prévu pour sa succession. Le temps du Prophète demeure, à travers les siècles, la référence exemplaire de l'Islam. [...]
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