Le terme kabbale vient de l'hébreu Qabbalah signifiant « legs spirituel ». Dans le langage talmudique, kabbale signifie simplement tradition et désigne les textes prophétiques et hagiographiques de la Bible. Au XIIe siècle, elle prend le sens de mystique juive et de tradition ésotérique du judaïsme. La kabbale est un ésotérisme en tant qu'elle n'est initialement transmise qu'à un petit nombre d'initiés et qu'elle traite des sujets les plus profondément cachés et les plus essentiels concernant l'homme, le monde et Dieu.
[...] Sur le plan du vécu, particulièrement après le génocide hitlérien, un renouveau d'intérêt s'est manifesté dans de larges couches du peuple juif à l'égard de la mystique. Bibliographie La Kabbale par Rolan GOETSCHEL, collection Que sais-je Dictionnaire de Civilisation juive, Jean-Christophe ATTIAS et Esther BENBASSA, éd. Larousse L'Esotérisme: Kabbale, franc-maçonnerie, astrologie, soufisme . Les textes fondamentaux commentés dirigés par Catherine GOLLIAU, Le Point Article Kabbale de Gabrielle SED-RAJNA dans l'Encyclopédie Universalis. Dictionnaire des monothéismes sous la direction de Jacques POTIN et Valentine ZUBER, éd. Bayard Encyclopédie des religions sous la direction de Frédéric LENOIR et Ysé TARDAN-MASQUELIER, éd. Bayard, 2003. [...]
[...] Au XVIe siècle, Isaac Louria met l'accent sur l'aspect messianique de la kabbale. Doctrine de la Kabbale Lourianique: Passage de l'infini au fini en trois moments essentiels: le Tsimtsum - contraction : Dieu qui occupait l'espace virtuel précédant la création s'autocontracte pour libérer un espace au sein duquel le monde peut prendre place ; shevirat kelim - le bris des vases: pour maintenir ce monde en vie, Dieu insuffle un élixir dans des vases, mais ceux-ci explosent sous le poids du flux divin, répandant la semence aux quatre coins de l'univers ; le Tiqqun - réparation : l'homme a pour mission de recueillir les divines parcelles de lumière dans un univers plongé dans l'obscurité de l'impureté. [...]
[...] Pour décrire les rapports entre 'En Sof et les Sefirot, les kabbalistes ont recours à un symbolisme foisonnant. Les efforts humains peuvent amplifier les forces divines pour les porter à leur plus haut niveau de manifestation et les renvoyer à leur source originelle restaurant ainsi le monde dans sa perfection première. L'instrument par lequel l'homme effectue cette fonction cosmique est la Torah vue comme Dieu parvenu à l'expression. La kabbale extatique: La kabbale extatique dont le représentant le plus connu est Abraham Aboulafia (XIIIe siècle) cherche à obtenir, chez le kabbaliste, un état de transe qui lui permet d'accéder à des révélations et à une sorte d'union mystique avec Dieu. [...]
[...] En France: en Provence et dans le Languedoc nait la Kabbale théosophique avec le Livre de la Clarté (Sefer ha-bahir). La kabbale espagnole (Catalogne et Castille - XIII au XVe siècle) et sa diffusion dans d'autres pays européens et en Orient. Moïse de León rédige le Livre de la splendeur (Sefer ha-Zohar) à Castille peu après 1275. C'est un texte primordial pour la kabbale théosophique. Doctrine de la kabbale théosophique: Elle est centrée sur la connaissance du divin en tant qu'il se laisse appréhender par l'homme. [...]
[...] Durant longtemps, ce mouvement fut discrédité notamment par les tenants de la Haskala pour qui la kabbale incarnait les forces vives d'un irrationalisme et d'un obscurantisme dont il fallait diminuer l'impact. Aujourd'hui, on lui reconnaît son rôle clef dans la continuité de l'histoire juive. Il y a deux types de kabbale. La kabbale théosophique et théurgique et la kabbale extatique. Les kabbalistes aspirent à une appréhension du divin excédant les limites de la connaissance humaine ordinaire. Les six périodes de la Kabbale: Le mysticisme juif ancien de la fin de l'Antiquité et de la période talmudique. [...]
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