Anticlericalisme, fiche
L'anticléricalisme est une idéologie qui refuse ou dénonce toute forme de présence ou d'ingérence du clergé, dans l'organisation de la vie publique. L'anticléricalisme s'oppose au cléricalisme. L'anticléricalisme est donc d'abord une réaction de défense contre le cléricalisme ou l'Eglise, considérée comme l'ennemi des libertés individuelles
[...] Sous la Commune de Paris Le cléricalisme est très violemment combattu. En effet, un décret promulgue la séparation de l'Eglise et de l'Etat pour la capitale. De plus, des massacres sont perpétrés, notamment l'assassinat de l'archevêque de Paris Mgr Darbois le 24 mai 1871et de 5 prêtres le 26 mai 1871 durant le massacre de la rue Haxo; Sous la Troisième République La gauche républicaine prend pour une de ses valeurs l'anticlériclisme au début de la Troisièe République, inquiète d'une possible victoire des royalistes. [...]
[...] D'autres anticléricaux dénoncent la loi Falloux du 15 mars 1850 permettant aux jésuites de rouvrir leurs collèges. Sous le Second Empire Le Second Empire est marqué par le rapprochement très net de l'Eglise et du pouvoir politique, symbolisé par Napoléon III. L'empeureur s'engage dans la question romaine. On assiste parallèlement à une montée en puissanced'un catholicisme intransigeant : Syllabus (1864), Dogme de l'Immaculée conception (1854). Face à cet essor du cléricalisme, l'anticléricalisme s'inspire de l'évolutionnisme de Charles Darwin avec, notamment, la préface anticléricale de son livre De l'origine des espèces publié en 1862. [...]
[...] D'après eux cela "divise la France en deux jeunesse". L'antijésuitisme est donc le moteur principal de l'anticléricalisme. Finalement, le 16 juin 1828, deux ordonnances viennent mettre fin aux activités de la Compagnie de Jésus (et des jésuites) en France. C'est l'un des premiers grands succès de l'anticléricalisme. Sous la Monarchie de Juillet Après la révolution de juillet 1830, l'anticléricalisme de la population explose en grand jour. En effet, le resentiment contre l'Eglise était fort pendant la période de la Restauration. [...]
[...] L'anticléricalisme s'oppose au cléricalisme. L'anticléricalisme est donc d'abord une réaction de défense contre le cléricalisme ou l'Eglise, considérée comme l'ennemi des libertés individuelles. Cependant, l'anticléricalisme est un mouvement éparse et diverse. En effet, l'anticléricalisme n'est pas le monopole d'un groupe social ou politique. On trouve notamment, parmi les anticléricaux, des libéraux, des magistrats, beaucoup de militaires et des révolutionnaires d'extrême gauche. Ce mouvement constitue une des "composantes essentielle de notre histoire politique" (René Rémond). Comment évolue l'anticléricalisme à travers les différents régimes politiques du XIXème siècle en France ? [...]
[...] Cependant, l'affaire Dreyfus réveille le combat anticlérical à partir de 1898. En effet, l'armée, anticléricale jusqu'à lors, s'allie au clergé contre Dreyfus. Clemenceau dénonce cette alliance nouvelle du militarisme et du militarisme. Cependant, l'anticlériclisme de la fin du XIXème siècle, marqué par La Marseillaise anticléricale de Taxil, obtiendra deux succès définitifs sur le cléricalisme au début du XXème siècle. Premièrement, en 1901, les associations sont autorisées sauf les associations religieuses. Deuxièmement et surtout, le 9 décembre 1905, la Loi de Séparation des Eglises et de l'Etat, consacre la victoire finale de l'anticléricalisme d'Etat. [...]
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