C'est (à peu de choses près en hébreux : «Mihu Yehudi ?») le nom donné à la série de débats qui eurent lieu en 1970 au sein du parlement israélien et lors duquel les élus israéliens votèrent un amendement sur la « loi du retour » de 1950 qui garantissait le droit d'immigrer en Israël à tout Juif, ainsi qu'à son éventuelle famille non juive.
Comment risquer une définition de la judaïté en termes objectifs, sans tomber dans la caricature antisémite ou les caractéristiques identitaires ayant marquées les heures sombres de l'histoire du judaïsme ?
Nous verrons tout d'abord les critères controversés d'une identité judaïque telle que la définie la Halakha – sorte de guide officiel de la vie religieuse et civile.
Cependant, être juif est bien plus qu'une longue liste de prescriptions. C'est la revendication d'un héritage culturel et moral fort.
[...] Et cette appartenance au passé commun, partagé par le peuple juif entier, fait qu' être juif, ce n'est pas seulement en avoir conscience, c'est subir une Condition objective selon l'écrivain franco-tunisien Albert Memmi, et cette condition objective, on peut la revendiquer ou la refuser: on ne peut ni la nier, ni s'y soustraire totalement Et Albert Memmi de définir cette condition juive comme étant un ensemble de relations avec les autres et avec soi-même Le judaïsme n'est donc pas uniquement affaire de choix religieux, de croyance personnelle, mais bien de destinée, qui échappe de facto aux juifs eux-mêmes. Ainsi, Albert Memmi déclare qu' être juif, c'est subir le destin objectif d'un même groupe d'hommes Dans ces définitions encore, la notion de communauté, de peuple, est extrêmement forte, bien plus forte que pour toute autre religion. Être juif c'est donc bien plus qu'un simple choix religieux. C'est hériter d'un passé riche et douloureux, appartenir à une communauté que l'Histoire a particulièrement soudée, et revendiquer un système de valeurs culturelles et morales. [...]
[...] II La revendication d'un héritage culturel et moral fort contraint Qui d'autre que Moshé Katsav définit mieux ce qu'est être juif? Selon l'ancien président de l'Etat d'Israël, interrogé dans le Jerusalem Post du 8 septembre 2003, être Juif, c'est appartenir à un peuple qui a montré sa détermination et sa ténacité, malgré les malheurs et les tourments subis pendant des milliers d'années car le Juif appartient à une nation qui a perdu son indépendance quand le 1er Temple a été détruit, il y a 2690 ans, et quand le peuple a été exilé à Babylone. [...]
[...] Qu'est-ce qu'être juif ? C'est (à peu de choses près en hébreu : מיהו יהודי, Mihu Yehudi ? le nom donné à la série de débats qui eurent lieu en 1970 au sein du parlement israélien et lors duquel les élus israéliens votèrent un amendement sur la loi du retour de 1950 qui garantissait le droit d'immigrer en Israël à tout Juif, ainsi qu'à son éventuelle famille non juive. Comment risquer une définition de la judaïté en termes objectifs, sans tomber dans la caricature antisémite ou les caractéristiques identitaires ayant marqué les heures sombres de l'histoire du judaïsme ? [...]
[...] Cependant, ces personnes ne sont pas considérées juives par les mouvements orthodoxes ou conservateurs. La transmission de la judaïté par la mère se retrouve dans le Deutéronome (cinquième livre de la Bible hébraïque) : ne t'allie avec aucun d'eux : ta fille ne la donne pas à son fils et sa fille n'en fais pas l'épouse du tien ! car il détacherait ton fils de moi et ils adoreraient des divinités étrangères Et parce que la transmission de la judaïcité est filiale, elle est inaliénable ; ainsi, un Juif qui cesse de pratiquer, de croire même aux principes fondamentaux du judaïsme voire même qui se convertit à une autre religion, n'en reste pas moins juif. [...]
[...] Le Juif appartient à une nation qui pendant 2000 ans a souffert les expulsions, les conversions forcées, les inquisitions et pire, un Holocauste terrible par les nazis et leurs collaborateurs L'aspect subjectif du judaïsme est plus fort que pour n'importe quelle autre religion, à la foi plus objectivante. Moshé Katsav évoque d'ailleurs bien les termes de détermination de ténacité Bien plus qu'ailleurs, être juif est un combat perpétuel pour l'affirmation de soi. Cette définition n'est pas équivoque. Être juif ne renvoie pas uniquement à une foi, à une simple appartenance religieuse. Être juif c'est porter un héritage culturel riche. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture