Les deux auteurs, Pierre Bordreuil et Françoise Briquel-Chatonnet, sont deux spécialistes du monde sémitique. Ils publient « le temps de la Bible » en 2000. Dans cet ouvrage, la Bible est confrontée aux sources épigraphiques et archéologiques.
Des sources extérieures mentionnent Israël à partir du IXe siècle. Pour les temps antérieurs, il n'existe aucun témoignage extérieur. Il est admis que les rédacteurs de la Bible ont utilisé des matériaux variés qui, après avoir été mis en forme une première fois dans les dernières décennies du royaume de Juda, ont été remaniés à l'époque de la rédaction et de la promulgation de la Loi. Le travail des deux auteurs ne consiste pas à tracer une histoire d'Israël, leur but est plutôt de retrouver l'intention des rédacteurs qui ont mis en scène les évènements relatés par la Bible. Ainsi, ils traitent respectivement des fondements de l'identité, de la naissance de la royauté et de l'entrée d'Israël dans l'histoire
[...] Il arrive au pays de Madian où il reçoit la révélation. Selon une tradition, Moïse s'est associé aux Qénites et serait devenu le gendre d'un certain Hobab. Le nom de Yaweh est présent sur une inscription égyptienne du temple nubien d'Amenophis III à Soleb sur le territoire des Qénites au sud de la Palestine. Les histoires de Joseph et de Moïse dénotent une bonne connaissance de l'Égypte. Les dix plaies d'Égypte peuvent être liées à des phénomènes liés aux irrégularités des crues du Nil et à des faits courants dans la région. [...]
[...] Le rédacteur du Livre des Juges présente un peuple existant avant la monarchie, il projette dans le passé l'idéal politico-religieux qu'ont cherché à élaborer les restaurateurs d'Israël à l'époque perse. Ainsi l'institution de la monarchie est dépeinte à la lumière de sa disparition. Il s'agit d'affirmer que le peuple d'Israël est capable de s'autogérer en l'absence d'un roi. Le Livre des Juges concède un territoire aux différentes tribus. Il insiste aussi sur la punition divine en cas d'idolâtrie. David est présenté comme le fondateur du royaume d'Israël. Une inscription araméenne du IXe siècle évoque byt dwd indiquant l'existence à Juda d'une dynastie qui se référait au roi éponyme. [...]
[...] C'est à sa suite que, selon la Bible, le royaume se scinde. II.II. Deux royaumes séparés Au Nord le royaume d'Israël est gouverné par Jéroboam, au Sud le royaume de Juda a à sa tête Roboam. Les Égyptiens reviennent au Levant sous Sheshonq au temps suivant la scission. L'épisode permet de rapprocher, pour une première fois de manière précise, des documents historiques à la Bible. Une stèle érigée par le souverain égyptien a été découverte à Megiddo, elle signale la profondeur de la pénétration des armées égyptiennes. [...]
[...] Le site abandonné au XVIe siècle est réoccupé brièvement au XIVe siècle, aucun rempart ne date de cette époque. Ay semble avoir été abandonnée de 2400 à 1200, période où elle est censée être détruite. Elle est réoccupée de nouveau de la fin du XIIe siècle jusqu'au milieu du Xème siècle. Le nom de la ville signifie la colline de décombres Cette nomination est mise en rapport avec l'état du lieu lors de la rédaction du livre, donc bien après l'abandon. [...]
[...] Si la Bible considère ce dernier comme le fondateur du royaume du Nord, Omri est perçu comme la figure la plus emblématique à l'étranger. Les annales assyriennes désignent Israël sous l'appellation pays d'Omri ou pays de la maison d'Omri. Même lorsque l'usurpateur Jéhu tue le dernier omride en 841, il est qualifié de fils d'Omri par le roi assyrien. Au IXe siècle, les Assyriens dominent la vie politique du Levant, la Bible ne les évoque pas alors que les annales royales de ceux-ci contiennent des attestations de faits militaires d'Israël. [...]
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