Le présent ouvrage, suite d'un premier volume, prolonge une enquête menée sur deux volets : d'une part les textes des auteurs chrétiens des premiers siècles – aussi bien des commentaires de l'Écriture que des homélies, des poèmes et des catéchèses –, d'autre part les images données à voir aux fidèles – principalement issues de l'art funéraire. Ces textes et ces images servent de support à l'enseignement de la doctrine chrétienne au cours des premiers siècles du christianisme, à travers les symboles qu'ils transmettent. En effet, pour l'auteur, c'est peut-être parce que l'image est une façon plus naturelle de révéler les mystères chrétiens, qui s'avèrent souvent être d'une grande richesse et d'une grande complexité, que cette méthode didactique fut extrêmement employée. Il s'agissait donc bien, dans ce premier volume, d'aborder l'interprétation symbolique conçue comme véhicule principal de la doctrine chrétienne : une étude de ces symboles avait permis de prendre conscience de la richesse d'une telle tradition, largement oubliée aujourd'hui et qu'il est intéressant de redécouvrir.
[...] La maladie symbolise le péché, l'âme meurtrie par les vices dont les blessures ne sont pas visibles mais qui entraînent la mort, car la maladie est incurable malgré les tentatives de soin. C'est l'occasion pour les anciens de souligner l'inefficacité des faux médecins: les philosophes païens, les faux maîtres, les mauvais théologiens ou les prêtres d'Israël, avec leurs médicaments les scribes et les pharisiens ne peuvent donner la guérison. Seul le véritable médecin, le Christ, est capable de la guérir et elle l'a reconnu grâce aux prophéties de l'Ancien Testament. Le Christ lui accorde la guérison gratuitement ne demandant que la foi. [...]
[...] La samaritaine est donc un symbole de l'Église issue des païens. Ses différents maris symbolisent les multiples idoles que les païens adorent. Les interprétations varient et parfois, la samaritaine est une figure de l'Église, issue à la fois des païens et des Juifs. Enfin, dans le puits on reconnaît celui de Jacob, symbole de la profondeur de la doctrine et donc du Christ lui-même. L'épisode raconte que Jésus est fatigué: c'est l'occasion pour les auteurs de souligner que Jésus est à la fois homme et Dieu. [...]
[...] Il s'agit donc d'images fondamentales, d'autant plus qu'à la différence des symboles de l'Ancien Testament, elles se réfèrent à Jésus fait homme et non pas seulement à une prophétie messianique: le Christ est venu et les chrétiens doivent vivre sa présence par son incarnation. L'Évangile est une figure de la vie présente du croyant et de l'Église, à travers lesquels se réalise la parole, ainsi que la vie future et le Jugement Dernier. C'est de cette façon qu'étaient comprises les figures présentées dans cet ouvrage, dont nous allons illustrer les différents types et la portée à la fois sur le plan textuel et iconographie selon la méthode adoptée par l'auteur afin d'esquisser une vue d'ensemble des symboles des Évangiles et de l'enseignement qu'ils véhiculaient. [...]
[...] À partir du IVe siècle, on y adjoint la scène de l'adoration des Mages et la présence de la Vierge. L'auteur introduit ensuite la figure du Christ médecin et la notion de miracle qui y est corrélée; il s'agit de préambules essentiels à la poursuite de l'enquête consacrée aux divers miracles opérés par le Christ et aux figures qui s'y rapportent. En effet, il s'agit de comprendre comment se positionnaient les auteurs des premiers siècles par rapport à la notion de miracle. [...]
[...] Le thème de la résurrection de Lazare est le plus représenté dans l'art funéraire paléochrétien ce qui bien sûr semble naturel. On en recense deux modèles principaux dans les catacombes: dans le premier le sépulcre est ouvert et Lazare, à l'extérieur est défait de tout lien et semble marcher; à sa droite Jésus, vêtu de blanc et de stature imposante, tient une baguette dans la main gauche exprimant sa puissance, et faisant de la droite un geste symbole de pouvoir. Dans le second modèle, Lazare est entouré de bandelettes et Jésus dirige une baguette vers sa tête. [...]
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