Aux sources du renouveau musulman, Ramadan Tariq, wahhabisme, islam, coran, sunnah, taglid, mouvement réformiste, Hassan al-Bannâ, association des Frères Musulmans, conflit israélo-arabe, question palestinienne, propagande occidentale, radicalisation, violence politique
A partir du XVIIIème siècle l'Empire ottoman décline, la pensée réformatrice née dans ce contexte de déclin de la principale puissance musulmane. En Arabie, ‘Ibn 'Abd al-Wahhab rejette le taqlíd et appelle à un retour aux sources fondamentales de l'islam, le coran et la sunnah. Son mouvement se donne pour but « au moment où l'Empire ottoman commençait à manifester ses premiers signes de désagrégation, d'organiser un Etat conformément aux principes de droit public tels que les définit la Siyásah al-shar'iyyah . »
Le traité de Berlin de 1878 marque la mainmise des grandes puissances sur la politique et la vie économique de l'Empire ottoman.
[...] La deuxième partie montre le développement de sa pensée et son implication dans les champs social et politique. La troisième partie met en relief une nouvelle posture née sous la répression, celle du radicalisme. I. Le temps des précurseurs I.1. Le wahhabisme : l'apparition d'une pensée réformiste À partir du XVIIIe siècle, l'Empire ottoman décline, la pensée réformatrice née dans ce contexte de déclin de la principale puissance musulmane. En Arabie, 'Abd al-Wahhab rejette le taqlíd[1] et appelle à un retour aux sources fondamentales de l'islam, le coran et la sunnah. [...]
[...] Aux sources du renouveau musulman - Ramadan Tariq Ramadan Tariq, Aux sources du renouveau musulman, Tawhid, Lyon Introduction Aux sources du renouveau musulman a été publié en 2004. L'étude présente plus d'un siècle de réformisme musulman. L'auteur, Tariq Ramadhan, est né à Genève en 1962. Il obtient de l'Université de sa ville natale une maîtrise en philosophie et en littérature française puis un doctorat en islamologie. Il poursuit ses études de sciences islamiques en Égypte où il affirme avoir été témoin de maltraitance policière et soumis à la pression pour ses critiques du pouvoir en place. [...]
[...] Un jeune membre des Frères Musulmans est accusé alors que l'association islamique dénonce une mise en scène. C'est le début d'une répression de masse. Tandis que l'image de Naser est auréolée à l'échelle internationale par sa nouvelle position de non alignée affirmée à la Conférence de Bandung et par sa résistance lors de la crise du canal de Suez ; à l'intérieur du pays, des peines de mort sont prononcées, des arrestations arbitraires ont lieu et la torture se généralise. [...]
[...] Du temps de ces deux pionniers, le réformisme est plus théorique que pratique. Rashid Rida, élève de Muhamad 'Abduh est le premier à penser la création d'un parti politique. Ce savant est contemporain de l'abolition de l'institution califale décidée par Kamel Atatürk. Il accuse les savants muqallid et dénonce leur incapacité à tirer de leur droit un système de lois militaires, financières et politiques. I.3. Autres pionniers En Turquie, la pensée réformiste est soutenue par Sa'id al-Nursi. Le savant turc rejoint la lutte indépendantiste menée par Kemal Atatürk dans les années 1920. [...]
[...] La création d'Israël et le soutien fournit à ce nouvel état ont amplifié l'opposition. Tariq Ramadan interpelle les lecteurs sur la fausseté de la posture liant le réformiste à la violence politique. Il affirme que l'attitude violente est celle de groupes minoritaires et que le courant réformiste traditionnel la dénonce. Il met en avant le fait que le mouvement a clairement œuvré pour le développement des sociétés musulmanes par son investissement dans les domaines de l'éducation, de la santé et de la lutte contre la précarité. [...]
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