Le sacré et le profane constituent deux modalités d'être dans le monde, deux situations existentielles assumées par l'homme au cours de son histoire.
Dans les sociétés archaïques, l'homme a tendance à vivre le plus possible dans le sacré ou dans l'intimité des objets consacrés.
Dans les sociétés modernes s'est épanoui l'homme areligieux.
Ce livre présente les dimensions spécifiques de l'expérience religieuse, fait ressortir ses différences d'avec l'expérience profane du monde.
Pour l'homme religieux, l'espace n'est pas homogène; il y a un espace sacré et d'autres espaces, non consacrés. La manifestation du sacré fonde le monde ontologiquement. Tout espace sacré implique une hiérophanie, une irruption du sacré qui a pour effet de détacher un territoire du milieu cosmique environnant et de le rendre qualitativement différent.
[...] Le sacré céleste et les dieux ouraniens Le sentiment religieux de la transcendance divine est stimulé par l'existence même du Ciel. Le dieu lointain Dans les religions primitives, l'être suprême céleste semble se retirer de plus en plus loin des hommes. On l'implore en dernière instance, lorsque toutes les démarches faites auprès des autres dieux ont échoué. L'expérience religieuse de la Vie En découvrant la sacralité de la Vie, l'homme s'éloigne de la sacralité qui transcende ses besoins immédiats et journaliers. [...]
[...] Le centre du monde L'espace sacré est le centre du monde. Là se fait la communication entre les trois zones cosmiques: le Ciel, la terre et les régions inférieures. Cité-Cosmos Toute attaque extérieure de notre monde, par les ennemis des dieux menace de le transformer en chaos Assumer la Création du monde L'habitation est toujours sanctifiée par le fait qu'elle constitue une imago mundi et que le monde est une création divine. Cosmogonie et sacrifice de construction L'histoire des religions connaît d'innombrables formes de rites de construction et de sacrifices de construction, sacrifices sanglants ou symboliques au bénéfice d'une construction. [...]
[...] Il s'agit, en somme, d'un éternel retour dans un passé mythique qui n'a rien d'historique. Devenir périodiquement le contemporain des dieux L'intentionnalité dans l'expérience de l'Espace et du Temps sacrés révèle le désir de réintégrer une situation primordiale, celle où les dieux et les ancêtres mythiques étaient présents. Jusqu'à un certain point, l'homme religieux, surtout celui des sociétés primitives est un homme paralysé par le mythe de l'éternel retour. Mythe:modèle exemplaire Le mythe décrit les diverses et parfois dramatiques irruptions du sacré dans le monde, irruptions qui fondent réellement le monde. [...]
[...] La manifestation du sacré fonde le monde ontologiquement. Théophanie et signes Tout espace sacré implique une hiérophanie, une irruption du sacré qui a pour effet de détacher un territoire du milieu cosmique environnant et de le rendre qualitativement différent. Chaos et Cosmos Ce qui caractérise les sociétés traditionnelles, c'est l'opposition qu'elles sous-entendent entre leur territoire habité et l'espace inconnu et indéterminé qui l'entoure. Consécration d'un lieu: répétition de la cosmogonie En organisant un espace, l'homme des sociétés archaïques réitère l'oeuvre exemplaire des dieux. [...]
[...] Le sacré et le profane dans le monde moderne Dans les sociétés occidentales modernes s'est épanoui l'homme areligieux. L'homme moderne areligieux assume une nouvelle situation existentielle: il se reconnaît uniquement sujet et agent de l'Histoire et refuse tout appel à la transcendance. L'homme moderne se fait lui- même et le sacré est l'obstacle par excellence devant sa liberté. Il ne deviendra lui-même qu'au moment où il sera radicalement démystifié. En fait, la majorité des hommes areligieux partagent encore des pseudo- religions et des mythologies dégradées. [...]
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