Rien de ce qui relève du religieux ne semble étranger ou inconnu à Mircea Eliade. Dans son ouvrage "Le sacré et le profane", l'auteur roumain embrasse les continents et les siècles à travers les diverses formes de la vie religieuse. En effet bien que le profane occupe une place de premier ordre dans sa réflexion, la véritable thématique de l'ouvrage apparaît être l'expérience humaine du sacré. Les deux notions sont évidemment liées, l'une se définissant par rapport à l'autre comme il sera montré par la suite. Et plus qu'un simple ouvrage traitant des religions ou de la religiosité du monde, il s'agit d'une œuvre humaniste. L'étude de la condition de l'homme est au cœur de la pensée de M. Eliade. Celui-ci n'est plus un simple vivant dans le monde en quête de ce qui est nécessaire à sa vie et à sa survie, c'est un être qui cherche à dépasser sa condition naturelle pour accéder à l'éternité. Et selon la thèse de l'auteur, dépasser cette condition c'est se mettre à proximité du sacré.
[...] Composant le titre de son ouvrage, ces deux termes doivent être explicités. Une manière élémentaire de définir le sacré consiste à l'opposer au profane. Le profane, c'est le monde naturel à l'intérieur duquel se manifeste quelque chose de différent, le sacré, ce que Mircea Eliade nomme les hiérophanies (manifestations du sacré). Ces hiérophanies révèlent l'opposition paradoxale entre sacré et profane, et pourrait-on dire aussi, elles marquent la frontière voire l'intersection entre le sacré et le profane. L'auteur prend l'exemple d'une pierre sacrée : elle reste une pierre et apparemment (plus exactement : d'un point de vue profane) rien ne la distingue de toutes les autres pierres seuls ceux qui ont une expérience religieuse vont pouvoir la distinguer. [...]
[...] La naissance n'est pas le seul moment de vie divinisé. Toutes les étapes qui jalonnent l'existence humaine jusqu'à la mort et qui marquent un changement de statut sont célébrées. En effet dans les religions archaïques, les rites de passage jouent un rôle fondamental pour l'homme religieux. Le rite de passage par excellence est représenté par le passage à l'âge adulte. Mais il existe aussi des rites de passage de la naissance à l'existence, au mariage et à la mort. Ainsi lorsqu'un enfant naît il n'existe pour la communauté religieuse qu'après le passage du rite d'intégration, de reconnaissance. [...]
[...] Fiche de lecture : le sacré et le profane de Mircea Eliade Rien de ce qui relève du religieux ne semble étranger ou inconnu à Mircea Eliade. Dans son ouvrage Le sacré et le profane, l'auteur roumain embrasse les continents et les siècles à travers les diverses formes de la vie religieuse. En effet bien que le profane occupe une place de premier ordre dans sa réflexion, la véritable thématique de l'ouvrage apparaît être l'expérience humaine du sacré. Les deux notions sont évidemment liées, l'une se définissant par rapport à l'autre comme il sera montré par la suite. [...]
[...] L'homme areligieux, lui, doute presque du sens de l'existence dans la mesure où il refuse cette sacralisation de la mort. Toutes les sociétés à toutes les époques ont connu des hommes areligieux. Mais ce sont les sociétés occidentales modernes qui leur ont permis de se développer pleinement. La désacralisation du monde est donc un phénomène relativement récent. L'homme moderne areligieux assume une nouvelle situation existentielle : il se reconnaît uniquement sujet et agent de l'Histoire, et il refuse tout appel à la transcendance. L'homme se construit par lui- même en désacralisant le monde. [...]
[...] Ils érigeaient ensuite une Croix qui consacrait la contrée et équivalait en quelque sorte à une ‘nouvelle naissance' L'espace sacré n'est donc pas un espace vide. Le temple est le symbole de cet espace, il précise le point fixe qui oriente le reste du monde. Aussi l'architecture, dite sacrée ou religieuse, revêt une importance primordiale : généralement la structure cosmologique de l'édifice sacré reproduit le monde céleste. Ainsi l'église byzantine est faite sur le modèle de l' univers Les quatre parties de l'intérieur de l'église symbolisent les quatre directions cardinales [ L'autel est le Paradis, qui se trouve à l'est. [...]
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