Après avoir travaillé sur les rapports entre engagement religieux et engagement politique chez les étudiants catholiques, Danièle Hervieu-Léger a étudié les processus de recomposition utopique des croyances religieuses dans les mouvements anti-institutionnels et communautaires des années 70. Cette perspective a conduit à une réévaluation critique de la notion de sécularisation, réarticulant l'analyse de la perte d'emprise des institutions religieuses dans toutes les sociétés modernes et celle des phénomènes contemporains de dissémination des croyances et de prolifération des communautés (1986, 1990). La question des rapports entre modernité, mémoire et référence à la tradition est au centre des travaux engagés sur les formes de religiosité et sur les processus de construction et de transmission des identités religieuses. La religion en mouvement (1999) propose une analyse des formes contemporaines de la mobilité religieuse (mobilité des croyances et des pratiques, mobilité des identités, mobilité des quêtes du sens). Quant à son dernier ouvrage, il porte sur la "question des sectes" en France.
La Religion en miettes n'est pas un livre sur, pour ou contre les «sectes», mais un diagnostic général de l'état des croyances religieuses en ce début de XXIe siècle. C'est à l'intérieur d'une telle analyse du «croire» contemporain que le phénomène sectaire doit être abordé.
[...] - La religion pour mémoire. (1993) - Les identités religieuses en Europe (1996) - Le Pèlerin et le converti. La religion en mouvement. (1999) - Sociologies et religion. Approches classiques en sciences sociales des religions. (1991) -La religion en miettes ou la question des sectes (2001) II. Analyse de La Religion en miettes La Religion en miettes n'est pas un livre sur, pour ou contre les «sectes», mais un diagnostic général de l'état des croyances religieuses en ce début de XXIe siècle. [...]
[...] Pour cela, elle souhaite une vision renouvelée de la laïcité et va jusqu'à remettre en cause la fameuse loi de 1905 portant séparation des (biens des) Eglises et de l'Etat; elle propose enfin la création d'un «haut conseil» de la laïcité, tout cela au nom d'«une lutte contre la crédulité qu'il faut mener avec autant d'énergie que la lutte contre l'intolérance, sachant que l'une alimente l'autre et réciproquement» . La situation est nouvelle et ouvre une nouvelle page de l'histoire de la laïcité. Il faut prendre en compte le pluralisme religieux dans le respect et l'égalité de toutes les croyances et pas uniquement des grandes traditions religieuses, en protégeant non seulement la liberté religieuse mais le droit à la radicalité religieuse. Madame Hervieu léger propose la création d'un Haut conseil international de la laïcité pour suivre les questions et proposer des solutions aux différents problèmes. [...]
[...] Les produits et services spirituels mis sur le marché du croire tendent à se standardiser. D'une manière générale, l'affaiblissement des dogmes et de leur autorité sur les croyants s'accompagne d'un simplisme théologique et d'une extension de la pensée. Cette démarche néoreligieuse aboutit souvent à une «recommunalisation» (mais pas toujours: beaucoup d'adeptes du New Age se comportent en électrons libres). La taille de ces groupes peut varier de quelques personnes qui pratiquent des exercices spirituels sous la conduite d'un leader initiateur, jusqu'à l'ensemble de la structure compliquée d'une multinationale. [...]
[...] (1983) - Vers un nouveau christianisme? Introduction à la sociologie du christianisme occidental. (1986) - De l'émotion en religion. (1990) - Christianisme et Modernité (1990) - La religion au lycée. (1991). - Religion et Ecologie. (1993). [...]
[...] La Religion en miettes. Danièle Hervieu-Léger I. Biographie Danièle Hervieu-Léger, née le 3 février 1947, Directrice d'Etudes à l'EHESS Thèmes de recherche Après avoir travaillé sur les rapports entre engagement religieux et engagement politique chez les étudiants catholiques, Danièle Hervieu-Léger a étudié les processus de recomposition utopique des croyances religieuses dans les mouvements anti-institutionnels et communautaires des années 70. Cette perspective a conduit à une réévaluation critique de la notion de sécularisation, réarticulant l'analyse de la perte d'emprise des institutions religieuses dans toutes les sociétés modernes et celle des phénomènes contemporains de dissémination des croyances et de prolifération des communautés (1986, 1990). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture