Pour les Grecs, les Dieux ont eux-mêmes été créés, ils n'ont pas toujours existé mais se sont emparés du pouvoir. Ils ne sont pas éternels, seulement immortels. Selon M.P. Nilsson, la religion grecque est la fusion entre la religion préhellénique des populations Indigènes et les cultes apportés par les peuples grecs lors de leur arrivée. Artémis par exemple, en tant que « maîtresse des fauves », rappelle son aspect préhellénique, et en tant que « chasseresse », rappelle son aspect grec. La fonction sociale de chaque divinité a son importance. Pour Artémis, il s'agit de la protection du monde sauvage. La religion a fort à voir avec la cité (polis). Le hiéreus, le prêtre, est chargé d'accomplir les hiéréa, les actes du culte. Il n'est pas tenu en retrait de la cité et possède un oikos, un foyer. Il y a aussi le terme hosios, qui désigne les comportements ou les actions entre les dieux et les hommes, et quant à hagion, il s'applique plutôt aux temples ou aux sanctuaires. Mais tous sont plus ou moins synonymes de « sacré ». Le terme de « pur » se mélange au terme de propreté physique, katharos. La souillure, l'impur, masma, est difficile à définir : pour le sang, il devient impur dès lors qu'il tombe et se mêle à la poussière car il signifie le meurtre. Tout élément constitue une expression symbolique avec ses propres formes logiques. Dans le système grec, l'hérésie est en principe impossible. Pourtant l'impiété, asébéia, existe et des personnes ont été punies par les tribunaux pour ne pas avoir respecté les croyances communes. Introduire de nouveaux dieux est aussi un acte d'impiété. La plupart du temps ces procès sont issus d'une crainte de menacer la cohésion de la société. A l'inverse la piété est le respect de la tradition ancestrale. Dans un état exacerbé, des hommes vivent dans la crainte constante des dieux, le Superstitieux (Deisidaimon). Il n'existe pas de textes intacts purement religieux. Tout au plus peut-on puiser dans les écrits d'Homère, d'Hésiode, ou encore les Hymnes homériques, etc.
[...] L'animal est d'abord assommé, puis égorgé vers le haut afin que son sang jaillisse et arrose l'autel et la terre. La part des dieux est recouverte de graisse puis brûlée, car on considère que la fumée qui s'élève alors est leur nourriture, tandis que le reste est parfois tiré au sort entre les habitants de la cité, selon la règle de l'isonomia. Un autre type de sacrifice, non-destiné à la consommation, s'appelle l'holocauste et est entièrement destiné aux dieux. Le culte d'Artémis Laphria à Patras le pratique. [...]
[...] Treize épreuves ont lieu, dont dix pour les hommes adultes : course simple, double, longue, course en armes, lutte, pugilat, pancrace, pentathle (cinq épreuves : saut, disque, javelot, course, lutte), course de chevaux montés, course de quadriges. Les vainqueurs, lorsqu'ils retournent dans leur cité, se voient parfois honorés d'une statue sur l'agora, ou d'une place au prytanée. Divination et oracles. Delphes : Contrairement à Olympie, Delphes a une affluence continue, même en dehors des Jeux Pythiques et musicaux, en raison de son oracle réputé. La divination (la mantique) est une pratique répandue, que ce soit par l'observation du vol des oiseaux, des signes célestes (éclairs etc.), des entrailles des victimes. [...]
[...] Dès qu'il naît, on accroche un rameau d'olivier au-dessus de la porte pour le garçon, une bandelette de laine pour la fille. A partir du cinquième jour l'enfant est promené dans l'oikos par la cérémonie des Amhidromies, ce qui permet au père de le reconnaître et de lui attribuer parfois un nom. En revanche, si l'enfant n'est pas reconnu par le père, il est alors exposé c'est-à-dire rejeté dans l'agros. A Sparte cette décision ne revient pas au père mais au conseil des anciens. [...]
[...] La religion grecque, de Louise Bruit Zaidman et Pauline Schmitt Pantel Pour les Grecs, les Dieux ont eux-mêmes été créés, ils n'ont pas toujours existé mais se sont emparés du pouvoir. Ils ne sont pas éternels, seulement immortels. Selon M.P. Nilsson, la religion grecque est la fusion entre la religion préhellénique des populations Indigènes et les cultes apportés par les peuples grecs lors de leur arrivée. Artémis par exemple, en tant que maîtresse des fauves rappelle son aspect préhellénique, et en tant que chasseresse rappelle son aspect grec. [...]
[...] La représentation doit rendre tangible la divinité tout en renvoyant à ce qui n'est pas présent. Au Vème siècle on tend à donner une forme à ce qui n'en a pas, mais on n'imite pas. Les Grecs sont conscients que les dieux ne ressemblent pas à leur représentation, notamment avec le xoanon, statue presque informe, utilisée dans les temples, ou l'hermès, pilier surmonté d'une tête sculptée et qui a à sa base un phallus. On en trouve un peu partout dans les paysages des cités. [...]
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