Islam, civilisation, André Miquel, Lila Abu-Lughod, anthropologie, colonialisme, femmes, Arabie, culte religieux
- L'Islam et sa civilisation VIIe-XXe siècle, Chapitre 1, Le « berceau de l'islam » : diversité et unité, page 448 - André Miquel (2003) :
L'historien André Miquel cherche à montrer dans ce chapitre la complexité géographique et sociale de la péninsule arabique au VIIe afin de mieux comprendre les facteurs qui ont permis l'émergence et le développement de l'Islam.
- American anthropologist, n° 104 (3), pages 783 à 790, Do Muslim women really need saving? Anthropological Reflections on cultural relativism and its others (2002) :
L'anthropologue Lila Abu-Lughod s'interroge sur l'argumentaire utilisé lors de la guerre d'Afghanistan de 2002, de conflit pour « libérer » les femmes afghanes, puis l'élargit aux femmes musulmanes en général.
[...] La structure sociale est clanique, basé sur un ancêtre et un culte communs, regroupant l'ensemble des descendants masculins et leur famille, accordant une primauté au père et à l'oncle paternel. Bien qu'en retrait, les femmes assuraient une autorité morale, une alliance si elles étaient fécondes. L'autorité du chef était variable, s'appuyant sur son autorité naturelle et son prestige et sa fonction religieuse teinté d'animisme. Ces groupes unis par l'orgueil et un sentiment d'appartenance rejetaient les individus isolés. Un des plus prestigieux était le clan La Mekke : Quraych. [...]
[...] La burqa n'est pas liée aux talibans, mais un symbole de modestie et de responsabilité, qui permet de créer une frontière symbolique avec la population masculine. Le voile permet ainsi de sanctifier la femme. Les musulmanes ne vont pas l'enlever, car n'y accordent peu d'importance et le changement vestimentaire s'observe surtout quand il y a un changement de conditions sociales. Abu-Lughod élargit la réflexion en remarquant que ce ne sont pas un phénomène propre aux musulmanes, mais lié à un standard communautaire ou religieux. Ainsi, la vision positive de la burqa est conservée chez les réfugiées. [...]
[...] Cette question montre le manque de connaissance de l'Autre et le relativisme culturel dont fait preuve de nombreux activistes féministes ou politiques, qui possèdent une vision impérialiste de leur culture globale. Le choix des causes de ces féministes suit l'agenda d'une politique impérialiste états-unienne et est parfois teinté d'hypocrisie, par exemple en fermant les yeux sur le nombre de viols commis par les allées de l'Otan en Afghanistan. Elle recommande donc un changement d'attitude et l'acceptation du droit à la différence culturelle. [...]
[...] Anthropological Reflections on cultural relativism and its others », dans American anthropologist n° 104 pp. 783-790 L'anthropologue Lila Abu-Lughod s'interroge sur l'argumentaire utilisé lors de la guerre d'Afghanistan de 2002, de conflit pour « libérer » les femmes afghanes, puis l'élargit aux femmes musulmanes en général. Elle va chercher à comprendre ce discours porté par des féministes et par d'autres qui privilégie l'argument de « libération de la femme musulmane », au détriment d'autres tout aussi porteur (le record de mines antipersonnelles par habitant par exemple). [...]
[...] La position centrale de carrefour commercial de la Mekke entre les différents empires a permis à son culte de grandir et à la ville de s'enrichir. Le commerce est fondamental au vu du peu et de l'éparpillement des ressources naturelles et revêtait un enjeu important pour les grands empires. Ceux-ci ont été en déclin à partir du IVème siècle. Les troubles qui ont suivi ayant épargné la Mekke, celle-ci a prospéré. Les tentatives d'union des Arabies ont échoué, car bien qu'unis linguistiquement, la distinction entre le sud et le nord demeurait plus forte. [...]
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