Dans cet ouvrage, Georges Corm, historien et économiste, professeur à l'université et consultants auprès de divers organismes internationaux notamment grâce à son passé en tant que ministre des Finances de la République libanaise, s'attaque à l'annonce faite par de nombreux auteurs du prétendu siècle religieux du XXe siècle. Plus précisément, il s'agit d'une réflexion sur le phénomène religieux qui s'est emparé du monde moderne et particulièrement ses rapports avec la politique.
[...] J'ai appris beaucoup notamment sur la naissance de certaines religions comme le protestantisme, l'évolution de la place de l'islam dans les pays arabes et sur certains conflits. Son analyse de la crise religieuse et politique dans les sociétés monothéistes et celle sur les liens qu'entretiennent la religion et la politique me semblent tout à fait justes. J'ai également apprécié le fait qu'il précise le caractère incongru de ces guerres de religion lorsque l'on sait qu'elles sont contraires à la morale dictée dans les religions monothéistes, mais également leurs liens filiaux On observe donc actuellement un retour en arrière loin des idées progressistes du siècle passé. [...]
[...] En réalité, ce recours se fait dans les deux sens, car la politique a besoin de la religion (à cause d'une crise de légitimité) et inversement (la religion est en crise) mais ils s'affectent mutuellement. Pour finir, on retrouve le même narcissisme que les religions, surtout en occident où l'on confond occident et civilisation, et où la religion est un élément clé de la civilisation, idée fausse, ce qui rend crédible l'idée de guerre de civilisation et le même désire d'extension, ceux qui résistent sont qualifiés de fanatiques rétrogrades hostiles au bonheur des peuples, et s'ils luttent de terroristes. [...]
[...] Premièrement, comme le précise Georges CORM, le religieux n'a jamais été aussi présent, on le retrouve dans tous les sujets, il sert à expliquer sa vision du monde ou son jugement et déchaine les passions. C'est ce que beaucoup appellent le retour du religieux un phénomène mondial qui touche toutes les couches de la population et qui est à l'origine d'un grand nombre de récents conflits. Ce retour apparait à la fin de la guerre froide et la chute du mur, la représentation la plus flagrante est la création de la République islamique d'Iran. [...]
[...] Premièrement, il s'appuie pour son argumentation sur différents auteurs, de bords variés, ce qui permet de confronter les points de vue. Il fait également un survol historique, de la naissance de certaines religions à celle de la Révolution française, de la colonisation à la création des États ce qui permet à chacun de se replacer dans le contexte et de comprendre les répercussions actuelles. À chaque fois, il expose une vision critique sur l'évènement. L'auteur peut donc juger sur pièces ce qui est avantage certain. [...]
[...] Deuxièmement, le nationalisme européen laïque qui a organisé le monde à partir du XIXe siècle est à l'origine de ce réveil, pour le Judaïsme l'affaire Dreyfus et la Shoa a conduit le peuple juif a créer un État religieux pour les protéger (la base du sionisme) même si cela est contraire aux textes (l'exode des juifs est une punition divine, ils ne peuvent donc pas avoir d'État.). Pour l'islam, la colonisation, la perte de territoire ainsi que les échecs militaires des pays arabes, va pousser leur population à se radicaliser. La troisième raison est la crise de la philosophie, car celle-ci s'est toujours substituée à la religion contrairement à aujourd'hui. [...]
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