Les formes élémentaires de la vie religieuse, Durkheim, totem, caractère religieux du totémisme, croyances religieuses
Publié en 1912 l'œuvre Les formes élémentaires de la vie religieuse s'inscrit dans ce que l'on pourrait qualifier de « tétralogie » des œuvres de Durkheim en venant s'ajouter à De la division de travail social (1893), Les Règles de la méthode sociologique (1895), et Le suicide (1897). Les formes élémentaires de la vie religieuse est une œuvre ambitieuse, car elle se pose comme désireuse de comprendre la genèse de la pensée religieuse. Pour cela, Durkheim s'est intéressé aux sociétés primitives australiennes, car celles-ci présentent la caractéristique intéressante d'être des sociétés unifiées et closes.
[...] De même cet aspect complexe se trouve renforcé par l'existence de plusieurs sortes de totem c'est-à-dire qu'en plus du totem du clan on trouve des totems individuels et sexuels. Les deux premières sortes de totem diffèrent principalement par la manière dont ils sont acquis et le totémisme sexuel, quant à lui, apparait comme une forme intermédiaire entre les deux autres formes II. Une caractérisation du totémisme ouvrant sur une réflexion d'ordre générale sur la genèse des croyances religieuses La description du totémisme comme moyen d'exposer une nouvelle théorie de la connaissance. [...]
[...] Toutefois, des auteurs comme Lang ou Frazer ont nié le caractère religieux du totémisme démontré par Durkheim, mais finalement pour parvenir à l'expliquer ces derniers ont chaque fois recouru au phénomène religieux ce qui annihile en quelque sorte la portée de leurs critiques. Le principe de classification élément central du totémisme et facteur de sa complexification Durkheim montre dans son œuvre qu'il se définit autour du totémisme un véritable système cosmologique. En effet, nous avons vu que le totémisme définissait trois catégories de choses sacrées, mais au-delà le totémisme comme toute autre religion propose une vision du monde. [...]
[...] De même, on retrouve dans la religion comme dans la société une même puissance morale qui s'impose aux individus. De nombreux points communs essentiels entre religion et société émergent donc : on retrouve ainsi dans l'action sociale une certaine force dite force collective que l'homme ressent également dans son rapport à la religion : Mais un dieu n'est pas seulement une autorité dont nous dépendons ; c'est aussi une force sur laquelle s'appuie notre force Ainsi donc comme le souligne Durkheim dans le cas de ces tribus primitives c'est donc bien le clan qui va susciter chez ses membres l'idée de forces supérieures or le clan étant un phénomène complexe il en résulte que les impressions que le clan éveille se rattache beaucoup plus à l'idée de totem qu'à celle de clan. [...]
[...] En fait, il va proposer une théorie qui est fondée socialement qu'il va substituer à la théorie traditionnelle de la connaissance fondée sur l'individu. Ainsi dans cette logique Durkheim en opposition à de nombreux auteurs (comme James Frazer ou Edward Tylor) va donc se servir de l'examen des totems pour montrer qu'ils n'ont pas une origine individuelle. Pour Frazer, le totem ne peut être qu'une chose individuelle qui s'est généralisée de même Hill Tout a cherché des preuves pour conforter cette théorie, car pour lui le totémisme individuel relève d'une forme particulière du fétichisme. [...]
[...] Ainsi Durkheim dans Les formes élémentaires de la vie religieuse en s'intéressant à des sociétés dites primitives qui sont donc en quelque sortes des sociétés ‘simplifiées' a pu donc s'approcher réellement de l'essence du fait religieux : ainsi par exemple l'origine de la religion qui est à trouver dans la société est nettement plus visible dans ces sociétés moins complexes. De même ce qui transparait de cette volonté de retourner a la genèse de la religion c'est que l'essence du religieux est bien le sacré, sacré collectif et impersonnel qui représente la société elle-même. [...]
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