Né en 1949, Olivier ROY est un politologue français spécialiste de l'islam. Agrégé de philosophie et doctorant en sciences politiques, il devient tour à tour professeur dans le secondaire, chercheur au CNRS, directeur au centre national de la recherche scientifique, directeur d'études à EHESS (école des hautes études en science sociales) et chercheur associé au CERI (centre d'études et de recherches internationales). Il a publié de nombreux articles et ouvrages dont Leibniz et la chine en 1972, Afghanistan, Islam et modernité politique en 1985 et l'échec de l'islam politique en 1992 qui a suscité beaucoup de débats.
L'islam politique offre-t-il une alternative aux sociétés musulmanes ? Telle est la question à laquelle l'auteur cherche à répondre. Le titre de l'ouvrage nous donne explicitement la thèse développée par l'auteur : l'échec de l'islamisme. Pour ce, il s'appuie sur 4 lignes directrices. Il commence par décrire la matrice conceptuelle des mouvements islamiques. Il explique ensuite que l'islam politique a glissé vers un néofondamentalisme plus conservateur. Par la suite, Il expose la situation actuelle dans les pays musulmans : la nébuleuse islamique contemporaine n'a pas réussi à se transformer en international islamique. Enfin, il s'attarde sur deux pays ou l'expérience islamique a été particulièrement poussée. En Afghanistan, l'islamisme n'a pas réussi à surmonter les divisons internes. En Iran, la révolution islamique s'est enfoncée dans le ghetto chiite pour revenir ensuite à un modèle plus conservateur de la société.
[...] On assiste à une politisation de la résistance afghane avec la formation de partis politiques et le passage de guerres claniques à une guerre totale, fait nouveau en Afghanistan. Il y a une islamisation et une internationalisation du conflit. Cependant d'après ROY, très vite la désidéologisation de l'état illustre la défaite de l'islamisme qui n'a pas réussi à dépasser les clivages ethniques et sociologiques. (.chap Si la révolution islamique d'Iran a été un succès, cela s'explique d'abord par le facteur chiite. [...]
[...] "L'échec de l'Islam politique". Olivier Roy Né en 1949, Olivier ROY est un politologue français spécialiste de l'islam. Agrégé de philosophie et doctorant en sciences politiques, il devient tour à tour professeur dans le secondaire, chercheur au CNRS, directeur au centre national de la recherche scientifique, directeur d'études à EHESS (école des hautes études en sciences sociales) et chercheur associé au CERI (centre d'études et de recherches internationales). Il a publié de nombreux articles et ouvrages dont Leibniz et la Chine en 1972, Afghanistan, Islam et modernité politique en 1985 et l'échec de l'islam politique en 1992 qui a suscité beaucoup de débats. [...]
[...] L'islamisme devient puritain, messianique et populiste. Pour changer l'individu, ils amorcent une vaste campagne de prédication et la mise en place d'espaces puritains islamisés. Ce sont des microsociétés authentiquement musulmanes ou plutôt des contres sociétés censées vivre à la manière du prophète. D'après l'auteur, le néofondamentalisme marque une sorte de retour en arrière par rapport à l'islamisme. En effet, les néofondamentalistes refusent tout compromis avec la modernité voyant l'occident comme une source corruptrice pour les musulmans. De plus, le rôle de la femme est rabaissé. [...]
[...] chap 10) Pour conclure, l'auteur fait le constat de sa démonstration. L'islamisme s'est affadi en néofondamentalisme. Il n'unifiera pas le monde musulman et ne changera pas le rapport de forces. Les mouvements islamistes se fondent dans le cadre de leur état et les états se réclamant de l'Oumma maintiennent leur principe de nationalité. L'islamisme est donc un mouvement avant tout sociologique qui incarne la frustration d'une jeunesse mal intégrée socialement et politiquement. Pour lui, le néofondamentalisme est une régression. La stratégie n'est plus révolutionnaire, mais elle repose sur un rejet systématique de toutes valeurs occidentales ce qui n'était pas le cas de l'islamisme. [...]
[...] D'où la réussite de l'Iran chiite plus ouvert à cette dernière. Il y a des musulmans heureux, il n'y a pas d'islamistes heureux D'un avis plus subjectif, cette phrase résume bien le défaut l'ouvrage. Le livre de ROY fait preuve d'une finesse d'analyse parfois déconcertante, mais sa subjectivité parfois cinglante et radicale le rend parfois beaucoup moins convaincant. Passages à lire -L'ensemble du chapitre 7 est le passage le plus intéressant. Il retrace l'évolution de l'islam politique et son passage au néofondamentalisme en pointant les faits et les évènements historiques importants et décisifs. [...]
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