Fenggang Yang, Chine, Mao Zedong, Religion, politique chinoise, RPC République Populaire de Chine
Yang Fenggang, né en Chine en 1962, est un sociologue des religions chinoises. Formé à l'Université du Peuple à Pékin, arrivé aux États-Unis en 1989 en tant que professeur invité, il est aujourd'hui professeur à l'université Purdue aux États-Unis, dans l'État de l'Indiana. Premier sino-américain président de la Société pour l'étude scientifique de la religion et fondateur de la Société est-asiatique pour l'étude scientifique de la religion, Yang Fenggang est ouvertement protestant.
[...] CONCLUSION L'article de Yang a pour atout de proposer une grille de lecture très audacieuse du paysage religieux de la Chine. Malgré un manque de perspective historique, son étude de la Chine pourrait ouvrir la voie vers un approfondissement de l'approche économique de la sociologie des religions Huang, Yang, The Cross Faces the Loudspeakers: A Village Church Perseveres under State Power ; Yang, Wei, The Bailin Buddhist Temple: Thriving under Communism Lewin, Popular Religion in Twentieth-Century Russia Balzer, Shamanism : Soviet Studies of Traditional Religion in Siberia and Central Asia Zuo, Political Religion : The Case of the Cultural Revolution in China Yang, F The red, black, and gray markets of religion in China. [...]
[...] Yang donne une liste de 18 groupes religieux interdits par le Gouvernment Chinois, principalement reliés au christianisme. Le marché gris comprends toutes les religions et organisations religieuses dont le statut juridique est ambigu - ils n'ont aucun droit légal mais dont la pratique est tolérée par le parti communiste chinois. Pour Yang, le marché gris est très complexe et volatile. Les frontières du marché gris spnt très difficiles à définir. Celui-ci est composé notamment de la religion populaire du shamanisme 3 ou encore du culte de Mao Il peut aussi s'agir de temples bouddhistes, taoïstes, de certaines églises protestantes et catholiques souterraines, ou de membres d'une religion légale faisant du prosélytisme en dehors des locaux du lieu de culte. [...]
[...] Les trois marchés de la religion Le marché rouge comprend les religions légales et autorisées. Le teint rouge - de l'idéologie communiste - se réflète dans la rhétorique du clergé, dans le discours théologique et dans les pratiques des groupes reconnus. Le marché rouge est composé des cinq grandes religions reconnus par le gouvernement chinois, placées sous le contrôle d'associations patriotiques, dont l'existence légale est assurée par les bureaux des affaires religieuses. Ces cinq religions sont le bouddhisme, le taoïsme, l'islam, le protestantisme et le catholicisme. [...]
[...] Le marché gris est composé des religions non institutionnalisées et au statut jurisique ambigu. Il inclut les pratiques et activités illégales d'individus et d'organisations religieuses légales, d'ordre culturel, scientifique ou politique. Yang formule ensuite trois propositions. Premièrement, dans la mesure où les organisations religieuses sont restreintes en nombre et en fonctionnement, un marché noir émergera malgré les coûts élevés pour les individus. Deuxièmement, dans la mesure où un marché rouge est restreint et un marché noir supprimé, un marché gris émergera. [...]
[...] De plus, les religions constituent d'abord un fait historique. Elles s'inscrivent dans l'histoire d'une société, d'un peuple ou d'une nation. Il conviendrait donc de replacer cette analyse - et notamment celle du bouddhisme, du taoïsme et des religions populaires chinoises - dans une perspective historique plus approfondie que le séquençage séparant l'avant et l'après 1949 ou se focalisant sur la révolution culturelle, et ce afin de déterminer si la politique chinoise en matière de religion a véritablement évolué avec l'indépendance de la République populaire de Chine et la domination du Parti communiste. [...]
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