Point de vue de l'Islam, concept d'extériorité de l'environnement par rapport à l'homme, supériorité intellectuelle, religion, croyance, exploitation de l'environnement, sourates, société, communauté, ressources naturelles
L'homme, du fait de sa supériorité intellectuelle, s'est offert une place privilégiée par rapport aux autres êtres vivants. De cette attitude est née une croyance selon laquelle toutes les ressources naturelles lui sont destinées pour la réalisation de ses besoins personnels et en matière de développement, et ce, sans se soucier du droit des autres êtres vivants à l'existence. Influencé par cette croyance, l'homme s'active au sein de l'environnement comme si ce dernier est un élément qui lui est étranger et, par conséquent, il se permet de l'exploiter comme bon lui semble.
[...] À ce propos, il y a lieu de signaler que le concept de « Globalité de l'environnement » est incompatible avec le concept de « d'extériorité de l'environnement (Séparation entre l'homme et l'environnement) », ce dernier étant, à son tour, incompatible avec le concept de « Développement durable » qui, sans une intégration entre l'homme et l'environnement, est difficilement réalisable. Attitude tout à fait compatible avec la vision égocentrique de l'homme contemporain vis-à-vis de l'environnement. Les activités exercées par l'homme dans les domaines de l'industrie, de l'agriculture et de l'urbanisation ont été et sont à l'origine, directement ou indirectement, de la disparition de plusieurs espèces animales. La destruction et la régression des milieux naturels viennent en tête des causes menant à cette disparition. [...]
[...] Et Nous n'avons rien omis dans le Livre éternel. Puis c'est vers leur Seigneur qu'ils feront tous retour (Sourate des Bestiaux, verset 38) » L'honneur auquel Dieu, le Tout-Puissant, fait allusion ne devrait pas être interprété comme un dédain, une arrogance ou une supériorité à l'égard des autres êtres vivants. Bien au contraire, il doit être entendu comme une charge ou une obligation qui incitent les humains à la protection de l'environnement et à la valorisation de ses ressources. Si Dieu a honoré l'homme et l'a distingué des autres êtres vivants, en ce qui concerne l'appartenance à la communauté de la vie, il n'y a pas de différence entre lui et ces êtres vivants. [...]
[...] Voir Farouk Hamada, Études environnementales, analyse de quelques problèmes d'un point de vue islamique (en arabe). Publications de l'ISESCO. La communauté, écologiquement parlant, est un groupement d'êtres vivants qui se caractérise par : - l'interaction des espèces et entre ces dernières et le milieu physique dans lequel elles vivent ; - les interactions jouent un rôle dans la régulation de la communauté selon des réseaux trophiques. - A l'intérieur de la communauté se produit un changement à travers le phénomène de la « succession » ; - La succession est primaire dans les milieux primitifs et elle est secondaire dans le cas où les milieux ont subi des perturbations extérieures. [...]
[...] Il fait bien partie intégrante de cette dernière[5]. L'idée de séparation de l'homme de son environnement ou de l'extériorité de ce dernier par rapport à l'homme est incompatible avec le concept de « Globalité de l'environnement ». C'est une idée inventée, de toutes pièces, par l'homme pour son propre intérêt, celui d'écarter tout obstacle qui puisse l'empêcher d'exploiter égoïstement les ressources naturelles et en devenir le maître. II. L'homme ne peut, en aucune manière, se séparer de l'environnement Quel que soit la situation, l'homme en tant qu'être vivant ne peut, en aucune manière, se séparer de l'environnement parce que la vie, en tant que telle, ne peut se perpétuer qu'à travers l'alternance de la vie et de la mort. [...]
[...] Il est vrai que Dieu a honoré et distingué les descendants d'Adam par rapport aux autres êtres vivants. Cependant, cette distinction ne doit pas signifier l'exercice d'une domination sur l'environnement et l'exploitation de ses ressources sans retenue et sans mesure. Dieu, le Tout-Puissant, dit : « Certes, Nous avons honoré les fils d'Adam. Nous les avons portés sur terre et sur mer. Nous leur avons procuré d'agréables nourritures. Nous leur avons donné la préférence sur beaucoup d'autres de Nos créatures (Sourate du Voyage nocturne, verset 70) » Mais Dieu, Glorieux et Majestueux, dit aussi : « Nulle bête rampant sur terre, nul oiseau volant de ses ailes, qui ne vive en société à l'instar de vous-mêmes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture