En choisissant de réfléchir sur « la religiosité populaire dans l'archidiocèse de Cotonou », nous avons voulu donner suite à un travail que nous avions commencé au grand séminaire sur « l'usage des sacramentaux en milieu chrétien du sud Bénin ». Un travail qui une fois confronté à la réalité du terrain lors de nos ministères pastoraux sur les différentes paroisses de la ville de Cotonou, nous a plus interpellés. Comment se fait-il que nos célébrations paraliturgiques : comme les processions, les chemins de croix ou les prières de délivrance et d'exorcisme drainent plus de monde que les messes officielles et ordinaires. Les communautés nouvelles poussent comme des champignons. Les visionnaires et les mystiques ne manquent pas. Toutes ces personnes qui assistent à ces manifestations, que cherchent-elles ; Ont-elles vraiment la foi ou pourraient-elles être sauvées par ces pratiques que la hiérarchie « sous-estime » ou considère comme de seconde zone. La prolifération de leur pratique et leur étendue territoriale et spatiale nous a aussi inquiétés, au point où nous nous sommes mis en marche (...)
[...] Par rapport à cette dernière, l'être surnaturel se comporte comme un moteur externe, et s'il agit sur elle, c'est par l'intermédiaire du corps dans lequel il habite. On distingue dès lors, chez les possédés deux états : l'état de crise et l'état d'accalmie. La crise se présente comme une sorte d'excès de violence ou l'individu est méconnaissable à travers ses éclats de rage, ses paroles impies et blasphématoires[88]. Par ailleurs la possession peut être réelle, métaphorique ou psychologique. Selon l'Eglise la possession diabolique est très rare. A cet égard, il y a confusion épistémologique. [...]
[...] 3-Quelles sont les caractéristiques de ces acteurs ? Quel genre de relations les acteurs entretiennent entre eux ? 5-Quels sont les discours instantanés que tiennent les acteurs ? II- Pourquoi 1-Que vise la religiosité populaire ? 2-A quels besoins répond-elle et quelles sont ses motivations ? Quels sont les rapports qui existent entre la religiosité populaire et les politiques institutionnelles mises en place dans le diocèse ? Quel est le nombre réel de groupes de prières reconnus par l'Eglise sur votre paroisse ? [...]
[...] Dans cette perspective, un signe reçoit ou non un sens dans telle langue, mais non dans une autre. Ici, seule la forme compte. Ainsi on pourrait se demander si''tayot'' est un mot fon ou si ‘'dipromatie'' est un mot français Dans le cadre du discours, qui est la langue, la parole en tant qu'assumée par l'homme qui parle et dans la condition d'intersubjectivité, qui seule rend possible la communication linguistique, apparaît clairement une des dimensions fonctionnelles du langage. Car ici, le sens d'un mot est tranché dans son usage et vis-à-vis du contexte. [...]
[...] Ce qui conduit à vivre une religiosité faite d'objets de piété ou de défoulement, portée vers un usage magique des sacramentaux, par exemple. Ainsi peut-on entendre : sodo koli mawu na sodo ta nuwé Aussi vu que beaucoup vivent en situation irrégulière vis-à-vis de l'Eglise, les activités de la piété populaire sont les moyens les plus courts pour montrer son rapprochement de l'Eglise. En plus de cela, la religiosité populaire donne une certaine assurance et procure la paix pastorale, puisque le résultat parait immédiat. [...]
[...] ORLANDO, Religion du peuple et pastorale populaire Turin, LDC p - J. MOLTMANN, Le Dieu crucifié Brescia, Queriniana p - Saint Augustin, Les confessions X Paris, Fleurus - Conférence épiscopale italienne, Projet pastoral 2001-2010 Rome, presse Vatican - A. Fossion, Une nouvelle fois. Vingt chemins pour re-commencer à croire Bruxelles-Paris-Montréal, Lumen Vitae, Ed de l'Atelier/ Novalis p - Concile Vatican II, Sacrosanctum Concilium - Paul VI, Exhortation Apostolique : Evangelii Nuntiandi - Paul VI, Exhortation Apostolique : Marialis Cultus Vatican, éd Vaticane p. [...]
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