« Nous avons tout juste assez de religion pour nous haïr, mais pas assez pour nous aimer », Jonathan Swift, écrivain irlandais, parle en ces termes négatifs de la religion, car elle a engendré, de longue date, des conflits, plus que de la tolérance. La religion s'entend comme un système de croyances et de pratiques basé sur la relation à un ou plusieurs Dieux, ou aux choses sacrés. Elle est empreinte, de mythe, de spiritualité, l'immatériel et le matériel s'y rejoignent pour offrir aux membres de sa communauté la vie après la mort. Mais la religion est également assimilable à une idéologie, puisqu'elle apporte un cadre de vie cohérent et des valeurs communes. Théologiquement la plupart des religions prônent le respect et l'amour de son prochain. Qu'en est-il dans les faits ? Et au XXIe siècle ? En nous posant ces questions, dépassons le cadre de la simple « religion philosophie » pour envisager la religion comme une institution et un instrument d'influence des esprits ; car le dogme religieux fonde les civilisations comme le prouve la monarchie absolue de droit divin ou le cléricalisme régnant sur l'Europe tout au long du moyen âge et jusqu'à la révolution française.
Alors, à l'heure actuelle, au XXIe siècle, la société semble prendre, à nouveau, une tournure religieuse, mais trouvera-t-elle les ressources pour dépasser cette emprise du religieux sur l'homme et la société ?
La problématique telle qu'exposée se décline en deux points. Outre les nombreux éléments qui démontrent d'ores et déjà que le XXI ième siècle est appelé à être influencé par la religion, certains éléments de dépassement de l'emprise religieuse méritent également notre attention.
[...] Et au XXIe siècle ? En nous posant ces questions, dépassons le cadre de la simple religion philosophie pour envisager la religion comme une institution et un instrument d'influence des esprits ; car le dogme religieux fonde les civilisations comme le prouve la monarchie absolue de droit divin ou le cléricalisme régnant sur l'Europe tout au long du moyen âge et jusqu'à la Révolution française. Alors, à l'heure actuelle, au XXIe siècle, la société semble prendre, à nouveau, une tournure religieuse, mais trouvera-t-elle les ressources pour dépasser cette emprise du religieux sur l'homme et la société ? [...]
[...] - il base cette théorie sur la recrudescence des conflits identitaires et religieux. Ainsi en 1993, il dénombre 59 conflits ethniques dont 18 concernent l'Islam et 31 d'autres religions Exemples de nouveaux conflits identitaires religieux - la guerre des Balkans est un excellent exemple de ces nouveaux conflits. D'autant plus que celui-ci était au XXe empêché par le communisme et la guerre froide, limitant par le découpage du monde en deux blocs, les conflits régionaux. Après la chute du communisme, le conflit éclate, c'est un affrontement entre 3 blocs civilisationnels pour reprendre la théorie d'Huntington, le bloc musulman, orthodoxe et occidental-chrétien. [...]
[...] Le XXIe siècle peut-il n'être que religieux ? Nous avons tout juste assez de religion pour nous haïr, mais pas assez pour nous aimer Jonathan Swift, écrivain irlandais, parle en ces termes négatifs de la religion, car elle a engendré, de longue date, des conflits, plus que de la tolérance. La religion s'entend comme un système de croyances et de pratiques basé sur la relation à un ou plusieurs Dieux, ou aux choses sacrées. Elle est empreinte, de mythe, de spiritualité, l'immatériel et le matériel s'y rejoignent pour offrir aux membres de sa communauté la vie après la mort. [...]
[...] - dans les autres pays, on ne parle pas de laïcité, mais de multiculturalisme, le phénomène est le même comme le prouve la crise des caricatures au Danemark. Aux Pays-Bas, il y a eu le meurtre du réalisateur engagé Théo Van Gogh par un intégriste islamiste ou la fatwa à l'encontre de l'ex-député hollandaise d'origine somalienne Ayaan Hirsi Ali. Le retour des guerres de religion Les événements du 11 septembre 2001, autre date utilisée pour marquer le début du XXIe siècle annonce tragiquement le retour en force de guerres fondées sur la religion La théorie d'Huntington - Samuel Huntington, professeur américain de sciences politiques, en 1996, publie le livre Le choc des civilisations - sa théorie est la suivante : les relations internationales s'inscrivent désormais dans un nouveau contexte où les conflits ne s'envisagent plus comme au XXe dans un cadre idéologique, mais dans un cadre civilisationnel où la religion est l'objet principal du litige. [...]
[...] On ne remettra pas en cause la religion philosophie, c'est ici la religion en tant qu'institution qui est critiquée. Cependant, certains éléments laissent à penser que ce phénomène religieux peut-être dépassé par de nouvelles spiritualités sans dieux, l'athéisme ou encore le progrès. L'écologie, enjeu majeur du XXIe siècle parviendra-t-elle à détrôner la religion et à être l'idéologie du XXIe siècle, unificatrice et laïcisée. Et pourquoi pas un pacte laïc international qui permettrait de décrisper la sphère internationale mise à mal par la religion ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture