Le bouddhisme est l'un des grands systèmes de pensée et d'action orientaux, né en Inde au VI siècle avant notre ère. Il est fondé sur un triple socle appelé les Trois Joyaux : les bouddhistes déclarent prendre refuge dans le Bouddha (le fondateur du bouddhisme), dans le Dharma (la doctrine du Bouddha) et dans le Sangha (la communauté des moines bouddhistes). Il est composé de trois véhicules : le grand véhicule, le petit véhicule et le véhicule tantrique. Ce dernier est celui qui va nous intéresser particulièrement dans ce dossier.
Dans la première partie, nous définirons ce qu'est le tantrisme en général, ensuite dans la deuxième partie, nous situerons les origines du tantrisme, puis dans la troisième partie, nous nous intéresserons aux fondements du tantrisme bouddhique et enfin dans la quatrième partie, nous décrirons quelques rites et pratiques propres au bouddhisme tantrique.
[...] On représente la kundalinî sous la forme d'un serpent enroulé sur lui- même et situé à la base de la colonne vertébrale humaine. C'est une énergie endormie chez la plupart des gens sauf chez les éveillés et les maîtres. Le tantrisme dit que cet éveil ne peut se faire que par l'utilisation du corps humain et est donc impossible chez les animaux. Le parallèle qui existe entre le corps et le cosmos se présente justement dans la vision de la montée de la kundalinî. [...]
[...] On y vivra directement l'équivalence samsara-nirvana en arrivant à l'Eveil parfait par des pratiques spirituelles, corporelles et mentales. Le canon tantrique Le canon tantrique varie selon la tradition et l'école d'appartenance de la lignée initiatique du gourou. Les écrits tantriques, qui se présentent entre le IVe et le Xe siècle de notre ère, sont reconnus d'origine bouddhique. Les textes tantriques indiens apparaissent seulement après le Xe siècle. Les Âgamas Les Âgamas comprennent les textes du courant shivaïte (où Shiva est la figure principale d'adoration). Traditionnellement, on compte vingt-huit textes dont le Kirana et le Kâmika Âgamas. [...]
[...] Les rites et pratiques sont ceux que l'on décrira dans la partie suivante. Le courant interne La Shakti est l'énergie créatrice, la puissance d'une déité dont elle est le double ou la compagne. Le tantrisme bouddhique introduit la Shakti en la transformant en Isvari, Ce courant est considéré comme le Véhicule du diamant autrement dit le Vajrayana qui inclut l'ensemble des tantras. Le vajra est devenu synonyme de réalité ultime, de dharma et d'illumination. La vraie nature de diamant du fidèle est rétablie totalement grâce aux rites qui permettent au fidèle de prendre possession de son corps de diamant, il est alors transformé en vajrasattva (être de diamant). [...]
[...] En réalité, ce culte ancien d'une déesse matriarcale, personnalisée comme un véritable être vivant à la toute puissance écrasante dont il faut se concilier les bonnes grâces par des sacrifices, n'a rien de commun avec la représentation tantrique symbolique de l'énergie-base de la manifestation. On peut dire qu'au VIè siècle avant Jésus-Christ, au moment où le buddha commence sa prophétie, il existe déjà dans le brahmanisme un courant de vénération s'adressant à des divinités féminines. Cette vénération est la plupart du temps accompagnée de rites sexuels. La première date Les documents tantriques datables les plus anciens sont bouddhiques, mais le tantrisme est d'abord un phénomène hindou. Le tantrisme devait être présent en Inde dès le début du siècle. [...]
[...] Vajrayana : Terme sanscrit signifiant "Véhicule de Diamant". C'est un courant du Bouddhisme Mahâyâna (Grand Véhicule), fondé sur le tantrisme et propre au Tibet. Le Vajrayâna met l'accent sur les pratiques incantatoires (récitation de mantras). Bibliographie LIVRES Jean Varenne, Le tantrisme, mythes, rites, métaphysique, Albin Michel Saint-Amand-Montrond Paul Magnin, Bouddhisme unité et diversité, Cerf Lisieux André Padoux, chapitre Le tantrisme dans Le bouddhisme, Fayard Malhesherbes Lionel Dumarcet, Le grand livre du bouddhisme et de bouddha, Edition de Vecchi Barcelone Henri Arvon, Le Bouddhisme, Que sais-je ? [...]
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