Soufisme, concepts, définition, étymologie, arabe, René Guénon, islam, orthodoxie, sunnite, Muhammad, Allâh, Omar, Gabriel, Prophète, atharite, école, Ibn Arabî, théologie
(...) le soufisme se comprend comme une « initiation », c'est-à-dire une initiation aux mystères divins. Le soufisme est la tradition ésotérique de l'islam, oeassimilé au coeur de la tradition islamique.
Ce coeur de la tradition islamique est la vérité intérieure, (...), qui entretient avec la loi islamique, (...), un rapport comparé à celui du noyau avec l'écorce. La vérité intérieure est connaissance pure et elle est réservée à une certaine élite, tandis que la loi islamique, qui guide le musulman dans sa vie quotidienne, concerne l'ensemble de la communauté. C'est cette vérité intérieure qui donne son sens profond à la loi, tout comme on ne peut prétendre accéder à cette vérité sans respecter la loi.
[...] Izz al-Dîn al-Qassam, grande figure de la résistance palestinienne dans les années 1920 et 1930, était également un soufi. Plus récemment, on trouvera des soufis dans plusieurs mouvements islamistes, par exemple parmi les rebelles tchétchènes, et notamment Aslan Maskhadov, ou la résistance afghane à l'invasion soviétique. En Irak, de nos jours, on trouve l'armée de la Naqshbandiyya, d'inspiration à la fois soufie et baathiste, combattre à la fois l'État islamique et le gouvenrment irakien. Bibliographie - Bengarai, Tarik. L'essentiel de la religion musulmane. Iqra p. Vivre et pratiquer l'islam. [...]
[...] ISBN 978-2-916316-17-8. - Guénon, René. L'ésotérisme islamique. Cahiers du Sud pp. 153-154. Compilé dans Guénon, René. Aperçus sur l'ésotérisme islamique et le Taoïsme. Gallimard p. Tradition. ISBN 978-2-07-072749-0. [...]
[...] La place du soufisme dans l'islam est confirmée par un hadith célèbre, le hadith de Gabriel. jour que nous étions assis auprès de l'envoyé de Dieu, voici qu'apparut à nous un homme aux habits d'une vive blancheur, et aux cheveux d'une noirceur intense, sans trace visible sur lui de voyage, personne parmi nous ne le connaissait. » Il vint s'asseoir en face du Prophète, plaça ses genoux contre les siens et posant les paumes de ses mains sur ses deux cuisses, il lui dit : Muhammad Informe-moi au sujet de l'islam (إسلام). » L'envoyé de Dieu lui répondit : « L'islam est que tu témoignes qu'il n'est de divinité si ce n'est Allâh et que Muhammad est l'envoyé d'Allâh, que tu accomplisses la prière, verses l'aumône, jeûnes le mois de Ramadân et effectues le pèlerinage vers la maison sacrée si tu en as la possibilité. » dis vrai dit l'homme. [...]
[...] Critique et anathème du soufisme C'est au sein des écoles littéralistes, toutefois, qu'apparaissent les premières critiques adressées à l'égard du soufisme. La première figure de cette critique est l'imam hanbalite Ibn Taymiyya, considéré comme le précurseur du salafisme. L'imam Ibn Taymiyya était lui-même soufi, membre de la voie qâdiriyya. On lui doit d'ailleurs un ensemble de très belles poésies spirituelles, et il adhérait à la plupart des concepts théorisés par les soufis. Toutefois, il a critiqué certaines positions des soufis, et notamment l'œuvre d'Ibn Arabî, qu'il considérait comme de la mécréance (كفر). [...]
[...] Le soufisme : définitions, concepts, etc. I. Définitions et concepts A. Étymologie Le mot vient de l'arabe تصوّف, dont la signification littérale ainsi que l'étymologie sont encore de nos jours sujets à débat. Généralement, on traduit ce terme par « initiation ». On retient plusieurs hypothèses probables quant à l'étymologie de ce mot. On a pu, par le passé tenter de relier et Sophia, le mot grec désignant la sagesse, sans grand succès. La première hypothèse, fait dériver تصوّف du mot صفا qui signifie « limpidité ». [...]
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