La subsistance d'une société va-t-elle de paire avec la pratique d'une religion par ses membres ? Y a-t-il un rapport entre la genèse d'une société et l'adoption d'une religion ?
Répondre à ces questions demande d'analyser les fonctions remplies par la religion dans le cadre de la société. Il faut aussi réfléchir, à travers les évolutions observées, à la perspective d'une société sans religion (...)
[...] Elles fondent donc la relation au prochain sur l'autorité de la parole divine ou sur le respect dû à un ordre cosmologique divin. La communauté religieuse est aussi soudée par la reconnaissance d'une autorité qui est spirituelle dans son principe, mais qui exerce très fréquemment un rôle politique. Cela donne du même coup une dimension sacrée au pouvoir politique. Exemples : 1a divinisation des empereurs romains, la monarchie de droit divin en France. Elles assument une fonction eschatologique en proposant une orientation spirituelle indiquant quelle est la voie du salut. [...]
[...] Les mêmes dirigeants communistes qui interdirent la pratiques des religions traditionnelles ne sy étaient pas trompés. Ils substituèrent aux cultes traditionnels des cultes idolâtres de la personnalité et aux dogmes religieux des dogmes politiques aux articles de foi tout aussi rigides. Conclusion : En Occident, la religion ne remplit plus le rôle central qu'elle occupait autrefois dans l'organisation sociale. Cependant, le besoin religieux est toujours présent car la religion traduit l'essentiel des attentes et des espérances de l'homme. Or l'homme a des attentes et des espérances pour la vie en société qui exigent sans doute de s'enraciner dans des cultes et des valeurs qui émaneraient d'une puissance transcendante. [...]
[...] Une société peut-elle se passer de religion ? La subsistance d'une société va-t-elle de paire avec la pratique d'une religion par ses membres ? Y a-t-il un rapport entre la genèse d'une société et l'adoption d'une religion ? Répondre à ces questions demande d'analyser les fonctions remplies par la religion dans le cadre de la société. Il faut aussi réfléchir, à travers les évolutions observées, à la perspective d'une société sans religion. La religion comme fondement de la société Une société n'est pas un simple agrégat d'individus. [...]
[...] La laïcité repose sur l'idée qu'une société peut se fonder et perdurer sur d'autres bases que celles de la religion. Même si l'on peut reconnaître l'influence de la religion chrétienne dans certaines valeurs républicaines (fraternité, égalité) ou sociales (solidarité), la religion n'est plus le fondement de l'édifice social. Les interdictions de l'Eglise ne font plus automatiquement office de lois civiles ni de lois morales. Le dogme religieux n'est plus considéré comme inébranlable et les préoccupations eschatologiques ne servent plus d'horizon à l'histoire des sociétés occidentales. [...]
[...] On peut donc penser qu'une société ne peut pas se passer de religion. II) La laïcisation des sociétés Pourtant, l'histoire nous présente précisément des tentatives pour émanciper la vie sociale de la religion. La laïcisation de la société française depuis la période moderne a donné lieu à une dissociation progressive du religieux du politique, amenant en 1905 la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Dans une société laïque, la religion ne disparaît certes pas, mais elle se trouve progressivement refoulée dans la sphère personnelle. [...]
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