La naissance et la circoncision:
À la naissance de l'enfant, le rabbin bénit la petite fille. Le petit garçon, lui, sera circoncis le 8ème jour après sa naissance. Pendant la cérémonie, qui réunit une assemblée de 10 hommes, le petit garçon est assis sur les genoux de son parrain, qui est son grand-père paternel s'il est présent, qui lui-même s'assied sur le « siège d'Eli », pour rappeler que le prophète est présent à chaque circoncision afin de rappeler que les hommes respectent ce symbole de l'Alliance entre Dieu et les hommes. L'opération en elle-même consiste en une ablation du prépuce et une mise à nu du gland ainsi qu'une ponction minimale de sang. À l'issue de l'opération, le circonciseur et le père de l'enfant récitent des prières au cours desquelles on annonce pour la première fois le nom de l'enfant. La circoncision témoigne ainsi du rattachement du nouveau-né à la lignée paternelle par la filiation et au monde des hommes par la nomination. La circoncision donne ensuite lieu à des festivités.
[...] Le mariage Au temps du Talmud, les fiançailles (éroussïn) étaient célébrées dans la maison de la fiancée, et le mariage (nissouïn) quelques mois après dans celle de son promis. Sous la menace médiévale des expulsions, on a dû réunir ces deux moments, que seule sépare désormais la signature de la kétoubbah, contrat par lequel le futur époux s'engage à nourrir, vêtir et honorer charnellement sa femme et fixe la somme à lui verser en cas de divorce. Cela fait, le mariage est célébré, en la présence obligatoire de deux témoins, sous le dais nuptial quisymbolise la maison des époux la houppah, installée dans la synagogue, ou dehors sous la voûte céleste évocatrice de la promesse faite à Abraham : descendance nombreuse comme les étoiles du ciel”. [...]
[...] Le Shabbat est entièrement tourné vers Dieu et l'étude. Pour marquer cette singularité, une série de règles régissent la fête. Dans un sens restrictif avec un certain nombre d'interdits à observer, et dans un sens positif, avec un ensemble de rites à accomplir. L'interdit le plus formel concerne toute activité de création ou de transformation, en particulier l'allumage d'un feu. De nombreuses prescriptions en découlent, permettant aux Juifs religieux de renforcer l'observance du Shabbat. Cette suspension de toute activité profane laisse place à une longue série de gestes rituels s'articulant autour de deux pratiques essentielles : la prière et les repas en commun. [...]
[...] Les rituels de pureté L'archétype de l'impur c'est la mort, le cadavre, l'être-matière démunis de toute liberté. À l'opposé, la vie c'est la liberté du vivant de choisir le bien contre le mal : c'est la pureté. Quelques rites ont pour objet cette séparation : les ablutions des mains avant toute absorption de pain font de la table un nouvel autel où les nourritures seront par l'énergie qu'elles apportent consacrées au service divin ; les rites funéraires lui prêtent une vive attention : le plus grand empressement est exigé pour enterrer le corps du défunt, que la mort rend impur et dont la toilette suit un rituel de purification. [...]
[...] Vers 13 ans, considéré comme majeur et responsable de ses actes devant Dieu, le garçon fait sa Bar-Mitsvah : il participe à un office public, lit dans la Torah, et prononce un discours qu'il a préparé lui-même. Selon ses capacités et son degré de connaissance de l'hébreu, il peut conduire la cérémonie entière ou se contenter de monter lire la Torah. La cérémonie dans la synagogue est suivie de grandes fêtes où on invite famille et amis pour la prière sur le vin qui précède le buffet. [...]
[...] Lavé et enveloppé d'un linceul, le corps retourne à la terre sans fleurs ni couronnes, en présence du Mingan (10 hommes) nécessaire à la récitation du Qaddish qui réaffirme la souveraineté du Créateur. Suivent pour les proches sept jours, ou shivah, consacrés à celui qui n'est plus ; puis trente jours de deuil ou, pour les enfants du défunt, une année. Mais c'est l'amour de la vie qui prédomine dans la tradition juive. Pas d'union entre la vie, sanctifiée, et la mort impure ; pas de communion avec les âmes défuntes, dibbouks que l'on chasse. [...]
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