La sécularisation, qui s'est développée du Siècle des Lumières jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, est aujourd'hui remise en question. On assisterait même depuis les années 1970 à un "retour du religieux". Le mot "retour" dans le sujet proposé voudrait donc dire que la sécularisation amorcée au XVIIIe siècle n'était qu'une parenthèse historique, le mot "religieux" signifiant qui s'apparente à une religion.
Ainsi, on peut se demander si cette reviviscence du religieux est un retour aux religions traditionnelles, ou si c'est une recomposition de la religion, qui se serait adaptée à la modernité des sociétés.
[...] Comme celles, par exemple de charité chez les musulmans ou les chrétiens. Matériellement, il y a des aides aux ONG caritatives, ou aux associations nationales, comme le Secours Catholique par exemple. Elles ont donc un rôle social important dans les sociétés postmodernes, car ce réseau religieux peut se muer en de petits groupes qui se soutiennent entre eux. On peut aussi penser que l'opposition entre modernité et religion est dépassée, car les évangélistes américains sont très modernes, et utilisent de nombreux moyens de communication pour faire passer leurs messages, comme la télévision, la radio, ou internet. [...]
[...] Par exemple, aux Etats-Unis, la création de sectes d'origine chrétienne, qui prônent le créationnisme. De même, en dehors des sectes, la modernité des sociétés exacerbe l'individualisme des individus, qui recherchent maintenant des religions, ou des mouvements spirituels à la carte où ces individus s'accomplissent par le biais d'expériences personnelles, se révélant mystiques, voire même où ces individus choisissent ce qui leur convient parmi certaines religions ou certains mouvements, comme, par exemple, choisir la religion musulmane, et ne pas faire les 5 prières quotidiennes, ou se déclarer chrétien, et ne pas communier au corps et au sang du christ. [...]
[...] Ce renouveau religieux prend, d'une part, différentes formes. En effet, ce retour n'est pas uniforme, il comprend une multitude de courants religieux ou spirituels, qui, bien que montrant tous le regain pour la question religieuse, sont différents les uns des autres. Dans tout cela, les religions traditionnelles, telles que les religions abrahamiques, ou les religions du Livre, c'est-à-dire le christianisme, l'islam, et le judaïsme, ont connu un renouveau inattendu. Celui-ci s'explique par le fait que ces religions se sont basées, paradoxalement, sur leurs traditions pour réussir ce regain: il y a eu une vague de conservatisme qui a déferlé sur les grandes religions de façon similaire : le fait que le cardinal Ratzinger devienne pape l'illustre bien. [...]
[...] Mais ces courants peuvent également devenir une réaction contre la modernité, c'est le fondamentalisme, avec tous les risques qu'il comprend. Mais ne pourrait-on pas se demander si, au lieu de parler de retour du religieux, il ne vaudrait pas mieux parler de recours au religieux, puisque le religieux est appelé à prendre une place sociale plus importante dans la société que ces deux derniers siècles ne le laissaient supposer ? Bibliographie : - Olivier Roy, La Sainte Ignorance. Le temps de la religion sans culture, Seuil - Dir. J.P Bastian, F. [...]
[...] Champion, C. Rousselet, La globalisation du religieux, L'Harmattan introduction, "Globalisation et glocalisation", conclusion - Dir. Peter L. [...]
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