Nous abordons ce sujet en nous inspirant des travaux et des suggestions de L. Sartori dans « critères d'une évaluation théologico-fondamentale ». C'est donc à l'intérieur de la théologie fondamentale que ce rapport avec les autres instances trouve sa pertinence pour la religiosité.
Avec Sartori, nous signalerons trois dimensions de la foi chrétienne. La foi chrétienne est un fait relationnel : Dieu qui se donne à nous et qui demande une réponse libre. Il y a là donc deux pôles : le pôle objectif et le pôle subjectif de la foi. C'est-à-dire celui de Dieu qui appelle et celui du sujet humain qui répond. Et ces deux pôles sont tous essentiels. Mais les théologiens et les pasteurs préfèrent souligner le premier pôle, celui de l'initiative de Dieu, car c'est le plus facile à définir. En un certain sens, il est le plus « objectivable ». Mais il peut aussi rester le plus abstrait et le plus général, laissant dans l'ombre l'articulation de la foi dans les sujets eux-mêmes, dans les personnes et dans les cultures singulières. Que servirait à la foi du fidèle la définition de Dieu dans les catégories thomistes de « l'être subsistant, parfait… » Une telle définition aura-t-elle de prise sur la religiosité ? Au contraire, la religiosité populaire souligne davantage les exigences de l'implication subjective, les dimensions personnelles de la foi. Ce qui peut être une source de tension inhérente à la foi : la dimension objective de la foi et son implication subjective.
[...] Les franciscains vont profiter de cette situation, pour faire développer la spiritualité de la crèche et de tout ce qui tourne autour d'elle aujourd'hui. Et dans le Vendredi Saint, le peuple se reconnait en Jésus pauvre et souffrant en qui il trouve le rachat. Au cœur des souffrances quotidiennes, comment ne pas reconnaître en cet homme le modèle qu'il nous faut pour continuer à espérer? C'est d'ailleurs autour de la passion de Jésus que se sont développées la plupart des dévotions de la religiosité populaire. [...]
[...] Au contraire, la religiosité populaire souligne davantage les exigences de l'implication subjective, les dimensions personnelles de la foi. Ce qui peut être une source de tension inhérente à la foi : la dimension objective de la foi et son implication subjective. Dans son caractère concret, la religiosité populaire donne beaucoup de relief à la tangibilité des effets de Dieu dans l'histoire. Elle aspire à voir Dieu, à en expérimenter son agir salvifique en toutes les situations. De là son intérêt toujours vif pour les miracles Alors que le théologien pour sa part approfondit le lien avec les événements générateurs de la foi, déjà conclue une fois pour toutes dans la révélation de Dieu en Jésus-Christ. [...]
[...] La religiosité populaire en rapport avec d'autres instances de l'intellect Nous abordons cette partie en nous inspirant des travaux et des suggestions de L. Sartori dans critères d'une évaluation théologico-fondamentale C'est donc à l'intérieur de la théologie fondamentale que ce rapport avec les autres instances trouve sa pertinence pour la religiosité. La religiosité populaire et foi chrétienne Avec Sartori, nous signalerons trois dimensions de la foi chrétienne. La foi chrétienne est un fait relationnel : Dieu qui se donne à nous et qui demande une réponse libre. [...]
[...] Cette quête se mue aussi en besoin d'enseignement, de guérison ou de fraternité. Car face aux souffrances d'une part, et les nombreuses sectes qui pullulent voire polluent dans nos villes et nos villages d'autre part, et devant leurs pratiques syncrétiques, la mentalité des fidèles catholiques, consciemment ou inconsciemment, est portée à avoir des objets palpables, des choses concrètes, des repères comme point d'appui de leur spiritualité et de leur religiosité. Vu la provenance païenne de leur majorité. Nous avons affirmé plus haut que la religiosité populaire est par elle-même acritique ou précritique. [...]
[...] La religiosité populaire privilégie les registres du sentir plutôt que ceux de l'intelligence et de la conscience. Par cela, la piété populaire rappelle à la théologie que le sentir Dieu dans son altérité comme dans sa proximité, anticipe, nourrit et pénètre le savoir Dieu Paul, l'apôtre des nations a fait d'abord l'expérience de sentir Dieu avant de s'engager par l'esprit et tout le reste à sa suite. C'est là l'apport important de la religiosité populaire à l'égard de la religion que prônent les intellectuels et les savants. [...]
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