La répartition des religions à travers le monde a été conceptualisée très tôt dans l'histoire. Les raisons sont multiples : la peur de l'ennemi et la nécessité de le localiser, les grandes missions civilisatrices, les colonisations... Les statistiques anciennes prenaient soin de faire coïncider populations et religions, chacun étant censé appartenir à une religion. Aujourd'hui, on tend à ne compter que les adhérents explicites. Les catholiques enregistrent les baptisés, mais, dans les pays latins, aucune statistique nationale, ni même régionale ne regroupe les données locales. Dans certains pays, comme les USA, on ne prend en compte que ceux qui fréquentent l'église.
En Extrême-Orient, on peut être à la fois confucianiste, bouddhiste et taoïste et au Japon, bouddhiste et shintoïste. Dans les ex-pays communistes, des statistiques fiables sont encore difficiles à obtenir. Conversion, apostats, perte de la foi, tolérance des États, question de la transmission familiale, diasporas… les statistiques éludent ces phénomènes qui modifient pourtant de manière considérable les religions.
Quel est donc leur rôle si ceux-ci sont par définition sujets à controverse ? Les statistiques offrent une approche globale de la répartition des religions dans le monde. Cet instrument incontournable est pourtant souvent loin des réalités. Il ne suffit pas à appréhender les dynamiques qui parcourent les religions.
[...] Il y a environ sept millions de musulmans aux États-Unis et environ 5 millions en France selon les sources principalement issues de l'immigration auxquels il faut ajouter les conversions, dont le nombre est très difficile à déterminer d'autant qu'il y a des conversions en sens inverse et des apostats La chrétienté n'est pas restreinte aux pays occidentaux, la colonisation a laissé une empreinte considérable sur la géopolitique du Christianisme qui voit le Brésil et les Philippines et ensuite les États- Unis devenir les premiers pays catholiques en nombre de pratiquants tout en étant parfois contestés par des mouvements évangéliques issus de la Réforme. L'Afrique du Sud est fortement marquée par le protestantisme et apparait comme l'un des principaux foyers de cette religion. Les populations restent largement imprégnées par la culture coloniale malgré un regain de religions «traditionnelles» qui se fore en réaction, comme l'animisme ou le chamanisme. Les diasporas ont également considérablement modifié la géopolitique des religions. Le judaïsme par exemple n'est plus présent en Israël qu'à hauteur de le reste étant réparti entre les États-Unis environ) et le reste du monde. [...]
[...] Mais parmi ces 64% seuls la moitié croiraient en Dieu, ce qui ferait chuter le pourcentage de catholiques «convaincus à seulement 32%. Si l'on y ajoute maintenant la forte proportion d'athées il semble plus juste d'avancer que les non-croyants dominent aujourd'hui en France Aujourd'hui les croyants tendent à abandonner les religions dans leurs formes traditionnelles pour se tourner vers de nouveaux mouvements, plus en connivence avec le monde contemporain et les aspirations sociales. Pour autant, la plupart des personnes ne renoncent pas à leur religion d'origine et sont toujours recensées comme tel. [...]
[...] Ainsi, on retrouve principalement la chrétienté et ses trois branches en Europe et en Amérique, l'Islam en Europe orientale et en Afrique du Nord, l'Hindouisme en Inde Cependant, les statistiques doivent être utilisées avec beaucoup de précautions En France comme dans certains pays, au nom même de la liberté de religion (ou de non-religion), il ne peut y avoir aucune mention concernant les appartenances ou opinions religieuses des citoyens au niveau de l'état civil, des questionnaires de recensement, sur les fiches des fonctionnaires . Il en résulte que le seul moyen de connaître les convictions religieuses reste le sondage d'opinion, réalisé sur un échantillon plus ou moins représentatif de la population. [...]
[...] Les religions dans le monde La répartition des religions à travers le monde a été conceptualisée très tôt dans l'histoire. Les raisons sont multiples : la peur de l'ennemi et la nécessité de le localiser, les grandes missions civilisatrices, les colonisations . Les statistiques anciennes prenaient soin de faire coïncider populations et religions, chacun étant censé appartenir à une religion. Aujourd'hui, on tend à ne compter que les adhérents explicites. Les catholiques enregistrent les baptisés, mais, dans les pays latins, aucune statistique nationale, ni même régionale ne regroupe les données locales. [...]
[...] A contrario en Grande-Bretagne où la religion d'État est l'Anglicanisme toute personne bénéficie de la plus grande liberté de conscience religieuse. Les lieux de cultes dédiés aux différentes communautés foisonnent : temples hindous, sikhs Et une des principales institutions musulmanes du monde occidental est la mosquée centrale de Londres et son centre culturel islamique. Finalement, la religion est davantage une affaire d'identité personnelle que de Pays Toute la difficulté est de référencer précisément la population. Aujourd'hui population, pays, culture et religion ne coïncident pas forcément. [...]
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