De façon générale, les religions sont confrontées aux découvertes scientifiques, qui amènent les intellectuels et fidèles à douter des textes sacrés et certains vont même se détacher de la foi religieuse. Un fossé se creuse de plus en plus entre l'enseignement religieux dispensé dans les séminaires et les informations diffusées dans la presse et dans les livres scientifiques. Pour certains intellectuels et fidèles cela a dû être un grave dilemme. :
Dans le monde urbain l'Eglise n'est pas aussi présente que dans les campagnes, on est dans un monde qui se laïcise peu à peu. On peut noter que les religions protestantes, dans la mesure où elles découlent de l'humanisme et ont pour centre l'individu s'adaptent plus facilement aux découvertes scientifiques.
[...] Le problème que l'on peut se poser est de savoir comment vont réagir les religions face à ces découvertes qui se multiplient à la fin du XIX° siècle. Est-ce que la foi religieuse et la science sont compatibles ? I. La critique scientifique des religions révélées Plusieurs thématiques sont importantes. Tout d'abord la thématique historique, l'histoire n'est pas une science exacte. Mais au XIX° siècle, certains historiens sous l'influence de Claude Bernard, comme Fustel de Coulanges, Langlois et Renan, ont tenté de donner à l'histoire un statut scientifique. [...]
[...] - l'âge positiviste est SA période. En fonction de cette théorie, il affirme que l'Histoire de l'Humanité est régie par une loi, celle du progrès et que, peu à peu, l'esprit humain se débarrasse des connaissances primitives pour arriver à une liberté de pensée. Pour lui, les religions sont destinées à disparaître pour être remplacées par une science rationaliste: la science fera disparaître la spéculation métaphysique et la religion Sa pensée va très vite jouer un grand rôle dans les milieux intellectuels et politiques français dès les années 1860 et va accentuer la rupture entre les républicains, les anticléricaux et l'Eglise catholique, accusée d'obscurantisme depuis la publication du Syllabus. [...]
[...] Pour l'Eglise ces déclarations sont extrêmement graves. L'Eglise catholique française met la pression à l'Empire pour que ce dernier agisse dans cette affaire : Renan va être révoqué mais va repartir au Proche- Orient afin analyser l'histoire des Hébreux et, à son retour, il continue à affirmer que la Bible est un document historique qui ne résiste pas à la critique scientifique et la IIIe République, ayant remplacé le Second Empire, combla alors Renan d'honneurs (élu à l'Académie française en 1878, administrateur du Collège de France en 1883). [...]
[...] Les religions face au positivisme et au scientisme au XIXe siècle (1850- 1890) Introduction Le judaïsme, le protestantisme, le catholicisme ont le même fondement, la Bible : ce sont des religions dites révélées Elles ont aussi toutes comme fondements dogmatiques les Écritures saintes : l'Ancien et le Nouveau Testament. Depuis longtemps, l'Eglise a modelé la société et la civilisation européenne sans connaitre, pratiquement, le moindre accident grâce à la puissance culturelle, sociale et même politique qu'elle exerçait. Le premier vrai clash survient lors de la Renaissance avec les premières études poussées des textes saints et la montée de l'humanisme où l'homme est au cœur de la religion ainsi que la traduction de la parole divine en langue vulgaire. [...]
[...] La théorie de Darwin se vérifie peu à peu par les découvertes archéologiques : Lyell découvre des ossements d'animaux préhistoriques et Boucher de Perthes publie des articles dans une revue. En 1856 on découvre en Allemagne un crâne humain dans la vallée de Neandertal. En 1868, plusieurs squelettes humains sont découverts en France dans la grotte de Cro-Magnon. Vingt ans plus tard, dans la région de Java on va découvrir des ossements humains dont la morphologie s'apparente à celle de l'homme mais aussi du singe, que l'on a appelé pithécanthrope. [...]
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