religion, sociétés extrême-orientales, relations internationales, culture générale, hindouisme, bouddhisme, taoïsme
Alors que l'histoire comparée des religions occidentales et extrême-orientales est riche d'enseignements pour mieux comprendre notre univers mental, l'organisation de nos sociétés, la mondialisation, et traiter une foule de sujets, rares sont les informations qui sont données sur ce thème dans les cours ou manuels de culture générale ou de relations internationales.
Les expériences asiatiques ou indiennes plus « lointaines » sont pourtant tout aussi riches d'enseignement conceptuel et stratégique que d'autres en matière d'analyse et de comparaison des religions en tant que facteurs humains dans l'histoire des idées, mais aussi du droit, de l'économie, de l'esthétique. Leur constitution et leur propagation, leurs relations avec l'État, leur influence sur l'organisation des sociétés sous le poids de mentalités forgées sur le long terme peuvent nous aider à mieux comprendre des notions, des débats et des enjeux immédiats dans le temps et l'espace : la laïcité, la mondialisation, le choc (ou le brassage ?) des cultures, le multiculturalisme, l'intégration et l'immigration, les relations internationales, les guerres, le racisme… Suivant les sociologues, elles participent, avec bien d'autres religions (christianisme, islam, sectes diverses), à ce bricolage de valeurs, croyances et pratiques que l'Occidental utilise depuis quelques décennies pour faire face au
vide et à la crise de l'univers libéral.
[...] mais comportant des éléments du Ve siècle avant J.-C. Au IIe siècle de notre ère, la révolte des turbans jaunes révéle l'ampleur de l'influence du taoïsme, religion structurée qui se développe en Chine jusqu'au IVe siècle après J.-C., en concurrence avec le bouddhisme et le confucianisme (qui marquait plus particulièrement l'action publique officielle impériale et mandarinale). Il survit à une première répression ainsi qu'à la deuxième, en 1288, menée par la dynastie des Song : la destruction des livres et la suppression des formes publiques organisées du taoïsme n'empêcheront pas sa survie sous des formes philosophiques Le taoïsme imprègne donc la culture chinoise au-delà des influences ultérieures que furent le bouddhisme, le confucianisme et le maoïsme marxiste, qui n'ont jamais pu ni s'y substituer entièrement, ni le renouveler, contrairement au christianisme en Occident qui se superposa efficacement aux cultes et calendriers de fêtes celtes, gréco-romains au point de les faire quasiment oublier LE SHINTOÏSME Vieux culte japonais ayant survécu, le shintoïsme repose sur la croyance en une multitude de kami, esprits gardiens de la fertilité et des lieux (en particulier des montagnes), des rites propitiatoires, au sommet de la pyramide desquels figure un kami solaire ancêtre de l'empereur, dont la nature est divine. [...]
[...] Les varna se subdivisent à leur tour en une multitude de variétés. Le principe conducteur sous-jacent est celui de l'opposition et de la crainte de contamination entre pureté et souillure, spiritualité et matérialité : cette dernière augmente au cours de la descente et justifie donc l'association entre la souillure, la pollution de naissance et les tâches sociales assignées. Ainsi, les classes les plus basses sont chargées de la gestion des déchets matériels (ordures, équarrissage, travail du cuir) et déclarées intouchables. [...]
[...] Le seul appui que nous ayons dans le monde est donc la fraternité entre des hommes qui ont atteint l'Éveil, le recherchent ou s'emploient à y engager les autres. Le bouddhisme n'est pas un nihilisme : s'il n'exclut pas les divinités présentes dans la plupart des autres religions, il en récuse l'importance, en les considérant comme de simples projections du mental humain qui ne peuvent aider à l'Éveil, qu'elles sont loin d'atteindre. Le bouddhisme n'a pas instauré de rituels relatifs aux étapes chronologiques de la vie humaine (naissance, âge adulte et union sexuelle, vieillesse), mais ne s'interdit pas des commémorations sur la vie du Bouddha et des rituels liés à la mort. [...]
[...] Poussé par cette puissante énergie, l'homme pose des actes (karma) qui provoquent après sa mort une transmigration (samsâra) dans une autre existence. La transmigration doit être distinguée de la réincarnation, qui supposerait une permanence de l'âme ; le bonheur est possible si l'homme se débarrasse de son désir, donc du karma et du samsâra, ce qui lui permet d'atteindre le nirvâna ; cette délivrance se réalise par divers moyens : une pensée et une morale justes, une discipline mentale (par la méditation de tranquillité et de vision profonde qui conduisent à détacher l'homme de la relativité, de ses désirs égocentriques, et donc à lui permettre une véritable compassion avec tous ceux qui souffrent. [...]
[...] Mais la doctrine marxiste l'écarte comme idéalisme réactionnaire et féodal, même si certains traits du confucianisme continuent à travailler les esprits et les comportements, en particulier dans l'organisation des études Les rites rattachés au confucianisme (mais souvent mêlés d'influences taoïstes ou bouddhistes) concernent la vie familiale (mariage, anniversaire du chef de famille, funérailles), nouvel an lunaire. Il n'existe pas de clergé. Les relations du confucianisme avec le pouvoir politique en Chine varient selon les périodes : persécution au IIIe siècle avant notre ère, intégration au Ier siècle dans la religion officielle (époque de Dong Zhengzhou, culte de l'empereur), persécution avec la révolution de 1911. Écarté officiellement de la Chine et du Vietnam, il est vivace en Corée, cohabite au Japon avec le shintoïsme et le bouddhisme, survit dans l'importante diaspora chinoise dans le monde. [...]
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