Religion et société française contemporaine, séparation Église État, liberté religieuse, droit au blasphème, approche substantive, approche fonctionnaliste, réalité supra-empirique, secte, évolution religieuse, recul du christianisme, liberté individuelle
En France, au XXe siècle, la question religieuse a été grandement apaisée par l'instauration d'une séparation de l'Église et de l'État. Cette mesure visait à mettre un terme aux conflits motivés par des considérations religieuses. Il y a eu, d'une part les conflits (voire des guerres) entre les religions, mais aussi des conflits entre les catholiques et les partisans d'un régime démocratique. Quel est le principe de cette séparation ? Il consiste à distinguer un espace public (politique où les citoyens confrontent leur point de vue et adoptent des lois et cet espace est soustrait à l'influence de toute religion, il est neutre) et un espace privé (les citoyens sont libres, dans les limites fixées par la loi, d'adhérer à certaines religions, de croire en certaines croyances et de pratiquer certains rites). Cette solution présente l'avantage de combiner la liberté religieuse et l'égalité des citoyens.
[...] Les écarts entre ces deux groupes vont de 20 à 30 points. Pour autant, les jeunes générations ne se détachent pas complètement de la religion, car si le nombre de chrétiens baisse, le nombre d'athées est stable, ce qui progresse en revanche, c'est l'indifférence à l'égard des religions institutionnelles (c'est-à-dire l'agnosticisme). Les 18-24 ans gardent des croyances religieuses, il y a des croyances chrétiennes qui restent populaires chez les jeunes, ex : la vie après la mort est aussi forte chez les 18-24 ans que chez les 60 ans et plus. [...]
[...] Le débat entre ces deux approches a été temporairement réglé par le sociologue Yves Lambert qui a proposé une solution assez originale, mais aussi complexe. Il définit la religion par trois critères de plus en plus restrictifs et de moins en moins obligatoires. On peut définir la religion seulement par le premier critère, ou par le premier et le deuxième, ou encore par les trois, mais on ne peut pas avec juste le deuxième, juste le troisième, le premier et le troisième ni avec le deuxième et le troisième. Quels sont ces critères ? : 1. [...]
[...] Ce recul du christianisme doit être nuancé pour au moins trois raisons : 1. Ces phénomènes sont plus ou moins marqués dans les différents pays. Ce déclin est particulièrement marqué dans des pays comme la France, la Belgique, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Ex. : En France, au cours des 30 dernières années, l'appartenance religieuse est passée de 73% à la pratique régulière est passée de 19% à 10%. Cependant, il y a des pays où ce déclin est beaucoup moins net, en particulier l'Irlande et l'Italie Ce déclin affecte les pays qui se trouvaient à des niveaux de religiosité différents. [...]
[...] Cette identification n'existe plus pour deux raisons : 1. La sphère du sacré englobe tout ce qui est intouchable et vraiment très important (ex. : les Droits de l'Homme) Le religieux n'est plus considéré comme sacré, il peut être moqué, caricaturé Il reste sacré pour quelques individus, mais pas pour tout le monde. II. Les tendances de l'évolution religieuse dans les sociétés occidentales Un supposé déclin de la pratique du christianisme L'idée générale, c'est qu'il y a globalement un déclin du christianisme, mais il est plus ou moins marqué selon les pays, cependant il n'a pas disparu et surtout son déclin s'accompagne de l'émergence de nouvelles croyances religieuses. [...]
[...] Le néolithique 2. L'émergence de la religion universaliste et de la philosophie 3. La modernité qui s'affirme en Europe au cours du XVIIIe siècle. Et selon Jaspers, elle présente quatre caractéristiques qui ont des effets négatifs, mais aussi des effets positifs : ‒ La valorisation de la société : il y a un grand effet négatif : elle a brisé le monopole d'explication du monde des différentes religions. La science a montré que certains « miracles » peuvent s'expliquer de façon naturelle. [...]
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