Au XXe siècle, Bergson constatait qu'« il existe des sociétés qui n'ont ni sciences, ni art, ni philosophie. Mais il n'y a pas de société sans religion. » En déclarant cela, Bergson soulignait le caractère universel et intemporel de la religion. La religion comme trône de la croyance et d'un caractère irrationnel pourrait non pas forcément s'opposer mais plutôt atténuer les aléas de la vie, les soucis ainsi que les malheurs du quotidien. En ce sens là la religion ne pourrait-elle pas être un moyen de réconforter le peuple ? A moins qu'elle ne soit en réalité le moyen de s'assurer la crédulité des plus faibles, les plus démunis qui subissant la pression de puissants ne se tournent vers celle-ci faute d'autres possibilités. Si la religion ne se borne qu'à cet unique critère il convient alors de la critiquer puisqu'elle installe les hommes dans une soumission totale, s'alliant aux puissants pour faire régner une société injuste.
Cependant est-il réellement juste d'enfermer la religion dans ce seul caractère ? Celui d'une institution cruelle et aliénante ? La religion est en effet bien plus étendue. La diversité des cultes et des croyances ne prône-t-elle pas certaines valeurs ? En effet, en chacune d'elles on retrouve une idée de partage et d'amour du prochain. Est en jeu ici la valeur de la religion. Si celle-ci n'est qu'un culte voué à l'aliénation des plus faibles ou d'une illusion propre à effacer le quotidien, comment expliquer que la religion demeure alors une constante des sociétés ?
[...] Pour autant la religion n'est-elle bornée qu'à cette caractéristique ? N'est-elle pas une force du fait de la volonté dont elle témoigne dans la croyance ? En cela elle n'est pas qu'un réconfort. La religion ne peut pas être uniquement bornée à l'une des caractéristiques. On ne peut pas juger la religion uniquement sur des caractéristiques péjoratives. En effet, bien que l'illusion religieuse soit mainte fois critiquée, on ne peut renier qu'elle permette à l'homme d'oublier ses malheurs. En cela elle permet l'accès à un certain bonheur. [...]
[...] La religion dépasse donc le cadre d'une simple consolation destinée aux faibles. La religion n'est pas seulement source d'aliénation mais peut prôner d'autres valeurs plus nobles et en comblant les limites de la science elle apporte aux Hommes des réponses. Quelle est donc la valeur de la religion ? Pourquoi est-elle si présente et le demeure-t-elle ? La religion possède un caractère irrationnel. En effet, son irrationalité en fait sa plus grande force. Dans chaque société des questions se posent que ce soit du point de vue de la mort ou de bien d'autres questions existentielles. [...]
[...] On pourrait penser que la religion soit un moyen pour les plus faibles de se rattacher à ce monde. En effet, possédant un caractère illusoire, la religion s'avère être un moyen d'échapper à la dureté du quotidien. En ce sens elle serait un moyen de consoler les hommes dans le sens où elle peut leur apporter un certain réconfort. En jouant sur des notions imaginaires elle donne l'impression aux hommes d'accéder à une certaine transcendance. Selon Freud la religion témoigne de la névrose des hommes. [...]
[...] Souvent les religions se retrouvent pour aider les plus démunis. Preuve en est de nombreuses associations vont fournir une aide, porter un certain secours aux autres. En effet on retrouve le secours catholique qui fournit par exemple de la nourriture et des vêtements aux plus pauvres. La religion peut alors être davantage envisagée comme force que comme consolation. Emmaüs n'a-t-il pas été fondé par l'abbé Pierre ? En cela la religion est un moyen de porter secours à son prochain. [...]
[...] La religion n'est-elle qu'une consolation pour les plus faibles ? Au XXe siècle, Bergson constatait qu' il existe des sociétés qui n'ont ni sciences, ni art, ni philosophie. Mais il n'y a pas de société sans religion. En déclarant cela, Bergson soulignait le caractère universel et intemporel de la religion. La religion comme trône de la croyance et d'un caractère irrationnel pourrait non pas forcément s'opposer mais plutôt atténuer les aléas de la vie, les soucis ainsi que les malheurs du quotidien. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture