En tant que concept philosophique et sociologique, la modernité est avant tout le projet d'imposer la raison comme norme transcendantale à la société. La modernité peut également être considérée comme un mode de reproduction de la société basée sur la dimension politique et institutionnelle de ses mécanismes de régulation, par opposition à la tradition dont le mode de reproduction d'ensemble et le sens des actions qui y sont accomplies est régulé par des dimensions culturelles et symboliques particulières. La modernité est un changement du mode de régulation de la reproduction sociale qui est basée sur une transformation du sens temporel de la légitimité. L'avenir dans la modernité remplace le passé et rationalise le jugement de l'action associée aux hommes. La modernité est aussi l'ensemble des conditions historiques matérielles qui permettent de penser l'émancipation vis-à-vis des traditions, des doctrines ou des idéologies données et non problématisées par une culture traditionnelle.
La religion quant à elle, du latin religio, au sens propre "soin, scrupule", puis au sens dérivé "pratiques cultuelles" recouvre plusieurs notions. Au sens propre, le terme désigne une pratique, le culte actif rendu à la divinité. Par extension, il désigne une doctrine religieuse particulière. Par dérivation, le terme religion naturelle en est venu à désigner la doctrine qui, indépendamment de toute révélation, s'appuie sur les seules inspirations de la raison et du coeur. Enfin, par généralisation, le terme désigne tout sentiment religieux de piété ou toute croyance spirituelle, même peu organisée.
La question qui vient à nous est la suivante : ces deux concepts, celui de modernité et celui religion sont-ils compatibles dans nos sociétés actuelles ?
Cette dissertation tentera de présenter les liens entre les processus associés à la modernité (par exemple: le droit, la science, la migration, la mondialisation) et le phénomène religieux. Il s'agit d'aborder des phénomènes divers qui, à l'ère actuelle, se manifestent souvent à l'intérieur d'une même société; citons, entre autres, les mouvements fondamentalistes, les religions évangéliques, l'individualisation des référents et des parcours religieux, la sécularisation ou l'intégrisme.
Pour tenter d'apporter une réponse à notre problématique, nous nous pencherons dans un premier temps sur ce pourquoi on pourrait supposer que la religion est incompatible avec la modernité (I). Nous montrerons ainsi que les formes traditionnelles des religions renferment souvent un refus de la modernité (A). Nous comptons aborder, ensuite, les différents processus associés à la modernité tel la science ou l'augmentation des législations en montrant qu'ils sont peut compatibles avec la religion (B).
Nous aborderons ensuite dans une seconde partie le sujet de la possible compatibilité entre religion et modernité (II). Pour ce faire, nous montrerons en quoi la religion peut être complémentaire par ses valeurs à la modernité (A) mais également en quoi les nouvelles manières de croire actuelles basées sur l'individualisme et la religion à la carte permettent aux religions de perdurer dans nos sociétés (B).
[...] En effet, ces communautés nord- américaines chrétiennes anabaptistes vivent de façon simple et à l'écart de la société moderne. La première règle amish est: Tu ne te conformeras point à ce monde qui t'entoure Il y a ainsi aujourd'hui 198000 Amish aux Etats- Unis et ce mouvement s'est étendu jusqu'au Canada et l'Ontario. Les amish du Vieil Ordre, une église mennonite la plus traditionaliste, ont certaines particularités qui peuvent frapper le visiteur ou l'étranger : ils ont, encore aujourd'hui, seulement des voitures à cheval, le buggy. [...]
[...] Il faut souligner que ce que l'islam a vécu avec le CFCM, l'Eglise catholique l'a vécu avec la loi de 1905. D'autre part c'est l'Etat qui a organisé le culte Juif en France (décret impérial de 1808 modifié par la loi de séparation de 1905, obligeant le culte juif à prendre le statut d'association cultuel). Si comme on la vu les lois de la République s'intéressent aux manifestations collectives des croyances elles s'intéressent aussi à leur manifestations individuelles. Ainsi la législation s'applique également dans les rites et expressions religieuses au niveau personnel (abattage rituel, écrit Le seul endroit dans lequel le droit ne peut se loger c'est entre Dieu et le croyant. [...]
[...] Pour les sociologues, les religions servent davantage à faire face à la vie qu'à supporter l'angoisse de la mort. Les nouvelles religiosités et la religion à la carte ou comment le croire individuel s'est adapté à la modernité et à la sécularisation Les nouvelles religiosités dont on voit en effet l'avènement actuel doivent être comprises comme la perduration du besoin de croire mais de casser les anciens carcans religieux trop étroits ou mal adaptés à la modernité. Ainsi le croire ne meurt pas mais se morphe. [...]
[...] Les manifestations cultuelles, on besoin d'un cadre juridique de l'Etat, qui peut s'opposer aux fonctions interne d'un culte : ce qui veut dire qu'il est difficile de faire coïncider l'organisation interne d'une religion et l'organisation civile. L'islam par exemple n'a pas de structure pyramidale ni étatique. Et le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) est une structure qui ne correspond pas à la structure interne de l'islam. Pourtant il a été demandé au culte musulman français de créer une structure avec un interlocuteur unique pour faciliter destinée à représenter les musulmans de France. [...]
[...] On considérait même que le refoulement de la religion dans la sphère privée constituait, toujours et partout, une condition de la modernisation. Depuis le début des années 1970, cette hypothèse de la perte religieuse des sociétés modernes a été sérieusement ébranlée. Partout, le religieux affirme sa puissance sur la scène politique des sociétés modernes, des formes traditionnelles de religiosité qu'on croyait condamnées par l'avancée de la rationalité scientifique et technique connaissent d'étonnantes reviviscences, des mouvements religieux inédits émergent et l'on découvre que la croyance prolifère au coeur même des activités sociales en principe détachées de toute référence religieuse. [...]
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