La règle de saint Augustin tient une grande place dans la vie dominicaine. Il est bon de rechercher la place qu'elle avait dans l'Ordre des Prêcheurs à ses origines. La Règle de saint Augustin présente des affinités certaines avec l'ordre des Prêcheurs conçu par saint Dominique. Humbert de Romans (Ve Maître de l'Ordre) a dressé dans son commentaire de la Règle, la liste des convenances de cette règle pour l'Ordre. Il apprécie tout d'abord particulièrement son idéal de charité et d'unanimité, son équilibre et sa modération :
« Il y a beaucoup de règles qui imposent de nombreuses observances corporelles ; mais celle de saint Augustin consiste davantage en actions spirituelles, telles que l'amour de Dieu et du prochain, l'unité des cœurs, l'accord dans la conduite, etc. […]. La Règle de saint Augustin garde une telle modération qu'elle ne tombe pas dans l'extrémité vicieuse d'un trop grand ou d'un trop petit nombre de prescriptions, mais demeure dans le juste milieu qui caractérise toute vertu. »
La première convenance tient à la place de l'étude dans la règle :
« Il est évident que les Prêcheurs doivent être instruits. Combien donc est-il approprié que ces hommes, tenus d'apprendre et d'enseigner assidûment, militent sous la Règle de ce grand lettré, qui veut des disciples assez studieux pour ne pas rester un seul jour sans lire ! Cela ressort de la règle même où il est dit : “Que les livres soient demandés chaque jour à l'heure fixée” . »
[...] de Voguë, Les communautés de moines au regard du Nouveau Testament dans Vie consacrée juillet 1996, p. 208-220. Mardi de la vingt-cinquième semaine du Temps ordinaire, Livre des Jours, p M.-H. Vicaire, L'imitation des Apôtres, Moines, chanoines, mendiants, Éd. du Cerf Possidius, Vita Ibid., 5. [...]
[...] Le monachisme augustinien ne se distingue pas par des observances propres, mais par ce qui est le plus fondamental dans la vie chrétienne. C'est pour cela que les frères sont réunis en communauté, c'est de cela qu'ils témoignent dans l'Église : voilà leur vocation, voilà leur mission. Dans ce contexte, la règle de saint Augustin apparaît comme mettant au premier plan une liberté chrétienne étonnante dans la vie monastique, la liberté de la charité Aime et fais ce que tu voudras tout en maintenant une très haute exigence. [...]
[...] p Sœur Marie-Véronique Nicolas a bien voulu nous permettre d'utiliser sa traduction des écrits d'Humbert de Romans. Ibid., IV, p. 49-50. Ibid., IV, p Ibid. II, p Ibid. II, p Ibid. II, p Ibid. II, p Ibid. II, p A. [...]
[...] La multitude des croyants n'avait qu'un cœur et qu'une âme. 32b. Nul ne disait sien ce qui lui appartenait, 32c., mais entre eux tout était commun Avec beaucoup de puissance, les apôtres rendaient témoignage à la résurrection du Seigneur Jésus, et ils jouissaient tous d'une grande faveur Aussi parmi eux nul n'était dans le besoin ; car tous ceux qui possédaient des terres ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de la vente 35a. et le déposaient aux pieds des apôtres. [...]
[...] Il avait lui-même donné le premier l'exemple de ce genre de vie lorsqu'il était revenu de son voyage d'outre-mer.[13] Augustin entend ensuite Ac avec l'oreille du cœur. C'est l'étape de la règle. Augustin et Antoine eurent une nombreuse postérité. Des moines se reconnurent de leur descendance, car ils entendaient avec la même oreille les mêmes versets fondamentaux de l'Écriture. Mais chacun, selon le don qui lui était fait, entendait aussi l'un ou l'autre verset de l'Écriture comme une exigence pour sa vie. [...]
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