Weber, protestantisme islamique, signe d'une modernisation pathologique, conscience religieuse, Ernest Renan, Al-Afghani, idéologie par Borella, ego, épistémologie, Islam, Mircéa Eliades, Dieu, religion, état psychologique, théologie, Martin Luther
Nous avons vu que la confusion entre religion et idéologie est symptomatique de la modernité sécularisée, et qu'il n'est pas du tout étonnant de s'apercevoir que la perspective fondamentaliste dans lequel nous incluant le réformisme frériste donne artificiellement raison à l'interprétation de la sociologie concernant le fait religieux, puisqu'ici l'objet d'étude et le sujet connaissant partagent tous deux l'ontologie de référence moderne.
[...] Damas : Ed. Maktabat al-Fârâbî ; 1999 Traduit et annoté par Dr Mahmoud Al-Dabbagh. Supplication de Dieu par la faveur du messager ou des saints vivants ou morts. Borella J., Opus cité Borella J., Opus cité Borella J., Opus cité. Weber M. [...]
[...] • Il développe le même état psychologique consistant à « chercher des signes extérieurs de leurs élections »[11]. Ils ne pensent pas que l'Ordre Divin s'appliquera quoiqu'il arrive, ils cherchent à se donner des preuves de leur élection en s'embourbant dans un triomphalisme matérialiste aveugle. • La Divinité reste totalement inconnaissable, « ce qui accroît évidemment l'attitude rationnelle et par conséquent le désenchantement du monde. »[12] En reprenant l'analyse de Borella vis-à-vis du protestantisme qu'il considère comme une modernisation du catholicisme, en faisant une transposition à l'analyse propre au champ islamique, disions-nous, on retrouve de façon étonnante la posture dite salafiste vis-à-vis de l'ontologie de référence traditionnelle, ce qui tend bien à prouver la pertinence de notre grille d'analyse. [...]
[...] Lui donner tous les pouvoirs en niant ce qui la fonde c'est créer d'une manière ou d'une autre de la pathologie de masse. Le Soi ne dépend aucunement de l'être individuel et donc des passions humaines, c'est l'expérience de cette distinction qui sépare le monde traditionnel de la modernité : La valeur des principes souligne encore Borella est nécessairement inhérente à leur vérité intrinsèque ; ils sont libres parce qu'ils sont transcendants, échappant à toute contingence ( ) sinon, muables au gré des besoins et des circonstances, ils n'ont qu'une apparence de transcendance, et leur force justificatrice n'est plus que celle de nos désirs et de nos passions noblement déguisées. [...]
[...] Ce qui fait le protestantisme, comme ce qui fait le monde moderne, ce n'est qu'une négation. Cette négation des principes qui est l'essence même de l'individualisme ; et l'on peut voir là encore un des exemples les plus frappants de l'état d'anarchie et de dissolution qui en est la conséquence. (Guénon, 1994) S'il est une mise en garde de notoriété publique au sein de l'ésotérisme islamique et qui est d'ailleurs également une injonction exotérique traditionnelle incontournable, c'est celle qui consiste à toujours distinguer le Soi universel du moi individuel, cela consiste théologiquement à distinguer le créé du Créateur dans les particularités de la divinité. [...]
[...] Bien qu'il en tire des conclusions erronées, Weber perçoit une distinction fondamentale entre deux modes d'être, deux visions anthropologiques et deux modes de connaissance. Ce qu'il croit être propre aux monothéismes appartient en réalité à la seule modernité par laquelle la chrétienté notamment par la réforme protestante fut plus ou moins absorbée. Du côté de l'Islam, il est vrai que l'exotérisme met également et parfois radicalement l'accent sur l'aspect transcendant de la divinité et donc sur la distinction entre la créature et son créateur, ce qui pour Weber crée une temporalité qui rend dit-il contrairement aux religions orientales, l'action possible. [...]
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