"Le livre du Coran est d'une violence inouïe". Robert Redeker, Le Figaro, 19 septembre 2006, professeur de Philosophie.
Hormis la question de la libre expression, cet article a suscité de nombreuses interrogations. L'islam compte aujourd'hui plus d'un milliard de croyants à travers le monde et constitue la troisième grande religion monothéiste après le judaïsme et le christianisme. Religion prenant de plus en plus d'importance, on finit, de par les faits internationaux tels que le terrorisme, l'affaire des caricatures ou encore le débat touchant au voile, par s'interroger sur sa capacité à cohabiter avec "nos" valeurs démocratiques.
Les Occidentaux perçoivent les pays musulmans comme "arriérés", les droits de la femme, la liberté de confession, la laïcité n'y existent pas. La religion y est prédominante, ce que nous ne connaissons, nous, occidentaux, plus depuis presque un siècle. Cela fait-il de ces pays des états violents ? Non, mais la démocratie politique n'a de fait jamais existé sur la terre musulmane et les droits de l'homme n'y ont jamais été reconnus. Pourquoi en va-t-il ainsi et cela peut-il changer ?
A l'heure où des extrémistes jouent sur les bases de cette religion à "terroriser" le monde occidental au nom du Jihad, il est essentiel de s'interroger sur la compatibilité de la religion musulmane avec la démocratie, régime politique où le peuple a le pouvoir et s'accompagnant de valeurs et d'idéaux. La culture musulmane peut-elle être un obstacle à la démocratie ?
[...] L'individualisme y est très faible, tous partagent les mêmes valeurs alors que le système judiciaire y est répressif (sanction violente), en France, le droit est restitutif, on corrige les conséquences de l'acte. Pouvoir exécutif/judiciaire/législatif : évolution historique de l'état, texte 1 et 2. B. Badie, G. Hermet, P. Birnbaum, P. Braud, «Islam et politique Dictionnaire de la science politique , Paris, Dalloz page 1 / B. Badie, G. Hermet, Politique comparée Paris, PUF page 196 Les liens des trois D : Texte 5 M. C. [...]
[...] Ainsi le Jihad tellement mis en avant n'est pas compréhensible, puisque la religion musulmane appelle également à la tolérance[17]. Nous ne pouvons donc pas qualifier les islamistes de croyants musulmans. Mais cette assimilation est le plus beau cadeau que nous puissions leur faire. Les amalgames de cette sorte ne peuvent que créer des solidarités inhabituelles conduisant directement au communautarisme. Les islamistes utilisent la peur des populations pour asseoir leur légitimité. Les récentes interventions américaines au Moyen Orient mais surtout les situations qui en ont suivi, poussent une part de la population vers l'extrémisme. [...]
[...] Ces deux facteurs ne peuvent qu'entraver le processus de démocratisation, le premier touchant directement les peuples de ses pays, le second donnant une légitimité internationale à des régimes dictatoriaux. L'islam, n'est ni dans ses textes, ni dans sa pratique une religion autoritaire, et les musulmans le savent. Cependant, cette idée semble se répandre, notamment grâce aux images trompeuses des médias. De nombreux faits nous démontrent une aspiration démocratique et ce dans plusieurs pays musulmans mais l'intervention des pays occidentaux dans ce processus apparaît néfaste. Une remise en cause n'est-elle pas alors nécessaire ? [...]
[...] ; Revue Mouvements, Nov-dec 1998, page 3 Texte Addi, L'Islam est-il soluble dans la démocratie ? ; Revue Mouvements, Nov-dec 1998, page 1 et 2 *En effet, un dossier portant sur la sécurité nationale, réalisé peu de temps après le 11 septembre 2001, démontra que le terrorisme international était indirectement mené par des Etats-voyous menaçant par conséquent la sécurité nationale américaine. Seul le démantèlement de ces mêmes états et leurs substitutions par des régimes démocratiques pourrait permettre de faire disparaître la menace terroriste. [...]
[...] En effet ce mercredi 18 octobre, Mr. Bush a comparé dans une interview la situation irakienne à celle du Viêt-Nam. Et, il ne semble pas que la démocratisation de ces deux pays puisse amener à une démocratisation totale des pays musulmans. La question est alors de savoir, en laissant de côté le problème de la légitimité américaine, si la démocratie peut être imposée à un peuple. Il semble qu'il soit nécessaire pour assurer une stabilité à des institutions qu'elles proviennent du peuple. [...]
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