La religion selon Nietzsche, dans La volonté de puissance, est une illusion qui tient à une confusion psychologique. L'homme religieux serait un malade qui s'invente une explication personnelle du monde. Pour Marx, dans Critique de la philosophie du droit de Hegel, la religion est un « reflet » dont la racine est l'homme. Le reflet n'est que le rêve de ce que l'homme ne possède pas, mais aspire à posséder. Ce reflet est néfaste car il voile à l'homme sa propre réalité. La religion est, dit Marx, « l'opium du peuple ». La religion pour ces deux philosophes est, autrement dit, non seulement une illusion mais elle est surtout une illusion négative.
Quant est-il de la religion aux Etats-Unis ? Selon les modernes, la religion aurait perdu du terrain sous l'effet de la sécularisation, autrement dit la société civile échapperait de plus en plus à l'emprise des institutions et des symboles religieux. Est-ce le cas pour les Etats-Unis ? La religion est-elle compatible avec la société américaine ?
Afin d'évaluer le problème, il est essentiel que nous analysions dans un premier temps le lien entre la religion et la société américaine , puis dans un deuxième temps voir s'il y a un rapport entre la religion et la politique. Et enfin, nous verrons en quoi la religion peut être une réelle source de danger.
[...] Autrement dit la religion n'est pas toujours absente des débats politiques. en pratique, la religion empiète sur la politique américaine En effet la religion est loin d'être absente de la politique américaine bien qu'en principe, il est supposé y avoir une séparation de l'Eglise et de l'Etat. Mais ne peut-on pas dire que la religion en politique, tout comme la religion au sein de la société (cf. 1ère partie), est nécessaire ? Peut-on imaginer, par exemple, le mouvement des Droits civiques aux Etats- Unis sans le soutien de la foi, et des églises ? [...]
[...] Ainsi aucune confession n'a jamais été choisie comme religion officielle du fait de cette séparation de l'Eglise et de l'Etat. Tocqueville disait d'ailleurs, que pour qu'un mariage harmonieux puisse se réaliser entre démocratie et religion, il est souhaitable, en effet, que la religion obéisse à un certains nombres de conditions telles que reconnaître sa spécificité et bien savoir définir son domaine de façon à ne pas empiéter sur le domaine des institutions laïques. Ainsi si la religion s'attache à un gouvernement donné dans l'espace et dans le temps, elle en vient à servir les intérêts d'un groupe humain spécifique et perd ainsi sa dimension de généralité. [...]
[...] Pour Marx, dans Critique de la philosophie du droit de Hegel, la religion est un reflet dont la racine est l'homme. Le reflet n'est que le rêve de ce que l'homme ne possède pas, mais aspire à posséder. Ce reflet est néfaste car il voile à l'homme sa propre réalité. La religion est, dit Marx, l'opium du peuple La religion pour ces deux philosophes est, autrement dit, non seulement une illusion mais elle est surtout une illusion négative. Quant est-il de la religion aux Etats-Unis ? [...]
[...] Cette référence à Dieu dans la vie politique et les institutions, n'est pas la seule. En effet nous pouvons aussi citer pour exemple, le fait que le président américain, lors de son investiture, doit prêter serment sur la Bible ; ou encore le fait que la plupart des dirigeants américains utilisent les expressions suivantes : god bless America One nation Under God pour justifier leur mission celle de sauver le monde. En effet les Américains ont la certitude qu'ils ont été élus par Dieu pour une destinée particulière dans le monde. [...]
[...] L'instrumentalisation de la religion à des fins politiques ou encore l'instrumentalisation de la religion à des fins économiques sont des éventuels risques pour la société. L'essor du fondamentalisme religieux aux Etats-Unis est aussi un autre danger que je n'ai pas développé, mais qui peut être considéré également comme un danger pour la société. Le fondamentaliste se définit par une lecture stricto sensu de la Bible conduisant, par exemple, les groupes anti avortement (Army of God, Operation Rescue) à des attentats, des meurtres de médecins, des incendies des hôpitaux,etc. [...]
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