Parler des diverses branches de la vie dominicaine féminine dépasserait le cadre de cet article, car outre les moniales dont l'origine remonte à saint Dominique lui-même, de nombreuses congrégations se sont rattachées à l'Ordre dominicain au cours des siècles. Je me contenterai donc de présenter les moniales.
Dominique est né à Caléruega, en Vieille-Castille, en 1171. Après des études dans les célèbres écoles de Palencia, il s'agrège en 1196 au chapitre de la cathédrale d'Osma récemment réformé — l'évêque Diègue l'a gagné à l'observance des chanoines réguliers. En 1203, lors d'une mission en Scandinavie aux côtés de Diègue, le jeune chanoine fait une découverte bouleversante : à Toulouse, à travers son hôte, il est placé face à l'hérésie cathare.
[...] Il est important que l'évêque se rende compte de l'authenticité de sa relation avec l'Église locale dont il est le pasteur. Un membre de l'Ordre est quant à lui peut- être plus à même de comprendre la vocation propre des moniales dominicaines. Les visites canoniques de l'évêque et du maître de l'Ordre peuvent ainsi être complémentaires si elles sont organisées selon une bonne coordination.[6] Outre le domaine du gouvernement, le lien avec l'Église locale prend des formes concrètes variées selon l'emplacement des monastères et selon les diocèses. [...]
[...] Les premières sœurs participent à la Prédication par l'éducation de jeunes filles venues de l'hérésie. Elles utilisent ainsi, pour lutter contre l'hérésie, le moyen même par lequel les cathares la propageaient. Le monastère de Prouille est le centre spirituel de la Sainte Prédication de Dominique ; il est une pièce intégrante d'une nouvelle entreprise de conquête et de miséricorde spirituelle.[3] Une sainte Prédication Dans le grand arbre de la vie consacrée qui s'est développée au cours des siècles, les moniales dominicaines prennent place parmi les héritières de la vita apostolica augustinienne, c'est-à-dire une vie dont le propos fondamental est de vivre à la manière de la première communauté chrétienne de Jérusalem autour des apôtres : La multitude des croyants n'avait qu'un cœur et qu'une âme. [...]
[...] La première valeur est la vie commune, non les trois vœux. Je fais profession [ ] selon la Règle de saint Augustin et les institutions des moniales de l'ordre des Prêcheurs est l'élément essentiel. Suit une promesse où l'on peut reconnaître deux niveaux : la promesse d'obéissance à Dieu, à la Vierge Marie, à saint Dominique par laquelle nous nous donnons à Dieu, à Marie, etc. cette promesse relève de la charité théologale et la promesse d'obéissance au maître de l'Ordre et à la prieure[4]. [...]
[...] Gy, o.p., a fait toute une réflexion sur cette question. J.-P. Arfeuil, o.p. [...]
[...] Ce qui n'exclut pas les divergences et les affrontements : il ne s'agit pas de rentrer dans un moule ! Une formule de profession du XIIIe siècle Notre formule de profession remonte au XIIIe siècle. Pendant des siècles, elle était la même pour les frères et pour les moniales, mais elle a été légèrement retouchée en 1932 : Moi, sœur N., je fais profession et promets obéissance à Dieu, à la Vierge Marie, à saint Dominique, au Maître de l'Ordre des Prêcheurs, et à vous, sœur N., prieure de ce monastère de N. [...]
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