Repenser la dialectique matérialiste de la religion. La religion n'est pas un phénomène décontextualisé du réel. Remettre la philosophie hégélienne à l'endroit. Réévaluation de la critique matérialiste de Feuerbach. Bien au contraire, elle reflète l'état matérialiste des rapports sociaux. Les racines sociales du sentiment religieux. Et leur application dans les formes de l'Etat. Pour penser autrement la place de la religion dans l'histoire. Une idéologie à combattre. Les fondements individuels de l'aliénation. Du rôle de la philosophie et de son dépassement. Et condamnée irrémédiablement à disparaître dans la dictature du prolétariat. De la constitution d'une dictature du prolétariat. A la chute des dominations en place
[...] Nous voyons ici comment Marx a utilisé la rhétorique feuerbachienne pour justifier de son matérialisme : Marx ne voit dans la religion ni un problème transcendant, ni un problème premier, mais le signe dérivé d'autres faits plus fondamentaux. La religion est donc une idéologie parmi tant d'autres, essentielle certes, car elle participe à l'encadrement des consciences, mais elle est largement soumise au modèle même d'organisation sociale et des médiateurs fétichistes telle que l'argent. Il faut plutôt envisager la religion comme une conséquence de l'organisation matérielle de la société. Ainsi, si les hommes sont voué à être encadrés, ils s'auto contraignent à perpétuer l'ordre établi. Seule la philosophie peut les aider à en sortir. b. [...]
[...] Marx répond dans une dialectique très hégélienne : la suppression de l'aliénation de soi suit la même voie que l'aliénation de soi. in Manuscrit de 1844. Dans critique de la philosophie du droit de Hegel, Marx proclame même qu' faut rendre l'oppression réelle plus dure encore en y ajoutant la conscience de l'oppression, rendre la honte plus honteuse encore, en la livrant à la publicité qu'en Allemagne il faut aller jusqu'aux dernières conséquences du monopole C'est en ça que la philosophie va aider à constituer l'émergence d'une conscience de classe. [...]
[...] Pour réaliser les idées, il faut des hommes qui mettent en oeuvre une force pratique " De même, dans le domaine de l'interprétation de l'histoire, les idées ne peuvent êtres considérées comme sujet de cette histoire car, comme le dit Marx, " Il ne faut pas expliquer la vie des hommes par leurs idées, il faut expliquer les idées des hommes par leur vie Les idées se forment au contraire dans et par la pratique matérielle. Il faut donc chercher à expliquer cette pratique matérielle et son origine. C'est en cela que Marx transforme la conception hégélienne de l'histoire. b. Réévaluation de la critique matérialiste de Feuerbach La conception matérialiste de l'histoire Plusieurs philosophes d'inspiration matérialiste vont répudier la théorie idéaliste hégélienne. Le plus connu d'entre eux fut Ludwig Feuerbach. [...]
[...] Alors que Bauer propose une distinction entre état religieux et Etat athée, Marx prononce une nouvelle fois son discours à charge : s'émanciper politiquement de la religion, ce n'est pas s'émanciper absolument de la religion. L'émancipation politique laisse subsister la religion, qui passe alors du domaine public au domaine privé, de l'Etat à la société bourgeoise, ce qui éloigne et sépare l'homme de l'homme in la question juive. La suppression politique de la religion est donc incapable de supprimer la religion, ni d'émanciper l'homme. [...]
[...] Marx écrit : il est évident que l'arme de la critique ne saurait remplacer la critique des armes ; la force matérielle ne peut être abattue que par la force matérielle, mais la théorie se change, elle aussi, en force matérielle, dès qu'elle pénètre les masses C'est parc que la théorie est capable de pénétrer les masses que l'on se rendra compte de l'inconsistance de la religion, et que le changement d'ordre social pour alors commencer. La critique de la religion doit aboutir à cette doctrine : l'homme est pour l'homme l'être suprême. Elle aboutira donc à l'impératif de renverser toutes les conditions sociales où l'homme est un être abaissé, asservi, abandonné et méprisable Pour Marx et Engels, la critique religieuse reste prisonnière aujourd'hui de la philosophie allemande, qui appartient elle- même au problème idéologique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture