Les cours de Luther nous permettent de suivre l'évolution de sa pensée qui se détache de plus en plus d'une lecture philosophique de la bible, d'Aristote, et de la pensée scolastique. Surtout il ne trouve pas de réponse à cette angoisse personnelle du salut. La question qui l'angoisse est de concilier l'image d'un Dieu qui punit et celle d'un Dieu miséricordieux à l'égard des pêcheurs.
Il trouvera la réponse en étudiant St. Paul : la justice de Dieu doit être interprétée passivement, c'est la miséricorde de Dieu qui grâce à notre foi nous absous de nos pêchés, nous sauve.
[...] Il trouvera la réponse en étudiant St. Paul, en n'inventant rien, il décide que la justice de Dieu doit être interprétée passivement, c'est la miséricorde de Dieu qui grâce à notre foi nous absous de nos pêchés, nous sauve. Il juge selon sa propre foi & non selon les œuvres, quoiqu'on fasse on est pêcheur, on doit tout le temps se repentir, être en pénitence, et tout le temps juste parce que Dieu nous sauve. C'est pour cela que petit à petit on voit que les bonnes œuvres (pire quand indulgence achetée) & sacrements perdent de l'importance, les manifestations extérieures. [...]
[...] Le fait qu'il parle de liberté comme cela induit beaucoup de gens en erreur. Il cherche et trouve des alliances au niveau de l'élite/pouvoir politique, les visions extérieurs parlent de pays luthériens/protestants où l'on est libre. En décembre 1520, il fait un traité sur les vœux monastiques, il refuse les vœux ecclésiastiques, que les religieux quittent la société car il a refusé l'Eglise comme institution et que le vrai chrétien ne doit obéir qu'à Dieu. L'effet est immédiat, le phénomène d'abandon des couvents (pour se marier) a lieu, notamment avec Luther qui se marie aussi. [...]
[...] Face à cette condamnation Luther relève le défi, entre 1520 1521, il publie contre Rome, il dit que la véritable Eglise est l'église spirituelle, on n'a pas besoin de la structure, il refuse le pape et les ordres. En aout 1520, il écrit à la noblesse chrétienne de la nation allemande, il cherche des alliés, et l'unité, il détruit là les 3 murs de la romanité : la puissance temporelle du pape (qui ne devrait être que spirituelle), que le pape soit le seul interprète aux écritures, et aussi la supériorité du pape sur les conciles. La captivité babylonienne de l'Eglise en octobre 1520, il approfondit l'idée du sacerdoce universelle & critique les sacrements. [...]
[...] Toujours en ayant des conflits avec le pouvoir laïcs. On trouve ce type de réformes à Bâle, Bernes, Strasbourg Il y a à chaque fois une interprétation différente de la doctrine. Au moment où les luthériens présentent la confection à la diète d'Augsbourg en 1530, les villes se réunissent dans la confession tétrapolitaine qui est inspirée de la doctrine Zwinglienne où il y a la présence spirituelle et non réelle dans la cène. [...]
[...] D'autre part il contracte un mariage secret, l'évêque de Constance commence à s'inquiéter, et lui impose d'arrêter ses innovations. Il lui répond via un traité où il affirme refuser l'institution ecclésiastique, la lecture unique de l'Eglise, la seule relation du fidèle doit être avec Dieu et non avec les saints, Marie, etc. Petit à petit le conseil de la ville choisit de suivre le conseil des réformateurs, entre 1523 et 1524, on arrive à l'abolition de la messe, des processions, et aussi à l'enlèvement des images des églises. [...]
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